Ryanair : des contrats français, déjà contestés par les syndicats
Les employés de Ryanair travaillant sur des bases françaises « auront des contrats français et seront soumis à la législation française », a assuré mercredi le PDG de Ryanair.
« On s’est engagé quand on a annoncé le lancement de nos bases françaises à avoir des contrats français soumis à la législation française avec des taxes françaises et un salaire minimum français et même au-delà », a martelé Michael O’Leary, le dirigeant de Ryanair lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Marseille-Marignane.
Le PDG répondait aux critiques de représentants du syndicat des personnels navigants commerciaux (PNC) d’Air France qui ont pointé dans la presse les premiers salaires touchés par le personnel de Ryanair à Marseille, allant pour certains de 300 à 600 euros. « Ces employés n’avaient pas travaillé le mois complet et nous avons rencontré des problèmes sur le paiement des taxes » entre celles pour les vols intérieurs et celles pour les vols internationaux notamment, a expliqué Michael O’Leary, assurant que tout serait régularisé « au 1er juillet ».
Selon le syndicat SNPNC, cette réponse est fausse. Les bases françaises ont été ouvertes le 1er avril 2019 et ces salaires prennent en compte les mois complets d’avril et de mai. Pour le syndicat, les contrats des PNC Ryanair basés en France présentent un caractère « illégal » car ils « ne respectent pas le SMIC, le paiement des heures supplémentaires, la confidentialité et la disponibilité des salariés en arrêt maladie, la clause de mobilité et beaucoup d’autres items ».
Une base à Bordeaux et à Marseille
Soupçonné d’avoir employé, de 2011 à 2014, des salariés sous statut irlandais sans respecter le droit social français (les pilotes étaient logés en camping !) à l’aéroport de Marseille, Ryanair avait été placé sous contrôle judiciaire en janvier 2017. En 2018, la compagnie avait dû faire face à une série de grèves dans plusieurs pays européens de son personnel qui réclamait des augmentations de salaires et des améliorations des conditions de travail.
Ryanair a choisi de faire de Marseille sa première base française, huit ans après l’avoir quittée et déserté du même coup le territoire français. Outre Marignane, la compagnie a également ouvert une base à Bordeaux et a annoncé une troisième ouverture à Toulouse en octobre.
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