Les Seychelles : beauté plurielle
» À l'aéroport de Mahé, la plus grande île des Seychelles, tout visiteur repart avec son passeport orné d'un joli tampon en forme de « coco-fesse », ces gigantesques noix de cocos qui ne poussent « NULL »e part ailleurs et sont préservées tel un trésor national, à l'image de l'ensemble des richesses naturelles du pays. La moitié du territoire e
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ROADTRIP À MAHÉ
C’est ici à Mahé, où se trouve l’aéroport international, que commence l’aventure seychelloise. Principale île de l’archipel avec ses 144 km2 (un peu moins que l’île d’Oléron), elle combine avec grâce reliefs montagneux et plages de sable fin. Pour en faire le tour, rien de tel que la location de voiture (attention, on roule à gauche !). La route qui relie Victoria, à l’Est, à Port Glaud, à l’Ouest, est particulièrement plaisante. Elle traverse le parc national du Morne Seychellois qui culmine à 905 mètres, le plus haut point des Seychelles. Le site est traversé par plusieurs sentiers de randonnée, du plus accessible au plus sportif. Pour une vue spectaculaire sur la côte et les montagnes du sud, rendez-vous au belvédère de Mission Lodge, une ancienne mission catholique de 1875 dont subsistent aujourd’hui les ruines. On n’hésite pas à goûter au gâteau à la banane vendu sur place sur une échoppe improvisée.
À faire : une visite de Victoria, considérée comme la plus petite capitale au monde ! Son marché appelé « bazar », ses maisons créoles colorées, et l’improbable Clock Tower argentée érigée sur le rondpoint central lui confèrent un charme suranné. À ne pas manquer, le temple hindouiste richement décoré.
PRASLIN, ÉDEN ORIGINEL
Quel son plus mélodieux que celui des gouttes de pluie sur les larges feuilles de palmier… Dans la Vallée de Mai, vaste forêt tropicale conservée dans son état primitif, on marche la tête levée vers le ciel à la recherche du perroquet noir, ou l’on s’assoit sur un banc pour savourer le silence total qui s’impose entre chaque averse. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la réserve est célèbre pour ses cocos de mer, des cocotiers qui produisent la plus grosse graine du monde végétal, couramment appelée « cocofesse » en raison de sa forme suggestive. Sortis de ce paradis vert, on se dirige vers l’incontournable Anse Lazio, au nord-ouest de Praslin. Bordée de palmiers et de takamakas qui prodiguent un ombrage bienvenu, ses eaux calmes en font un spot privilégié pour la plongée. En soirée, les animations se font plutôt rares mais les couche-tard pourront tester le Chill Out Tapas Lounge Bar.
À faire : une excursion de quelques heures sur l’Île Curieuse, située à un kilomètre de Praslin, le temps de caresser le coup rugueux des tortues terrestres géantes qui y vivent. Le plus souvent, les visiteurs débarquent à Baie Laraie. S’ensuit une marche agréable à travers une forêt de mangrove pour rejoindre Anse José, plage idyllique où s’ébattent des « crabes violonistes ».
VOYAGE DANS LE TEMPS À LA DIGUE
Ce modeste caillou de 5 kilomètres de long sur 3 de large renferme quantité de trésors naturels. Par bateau, on le rejoint depuis Baie Sainte-Anne, à Praslin, en quinze minutes. Avec ses quelques commerces et son atmosphère délicieusement nonchalante, le petit port de La Passe donne le ton. Ici, la décontraction est de mise. Hormis quelques utilitaires, la voiture est d’ailleurs bannie de l’île. C’est à pied, à vélo, ou en char à boeufs pour une expérience pittoresque, qu’on arpente les chemins de La Digue. Plages bordées de cocotiers et ponctuées de rochers granitiques, eaux turquoise idéales pour la plongée… Anse Sévère, Anse Cocos ou encore Anse Patates, toutes éblouissent par leur beauté. Au sud-est, Grand Anse est résolument sauvage, mais les courants peuvent rendre la baignade dangereuse. Pour les amateurs d’ornithologie, direction la réserve de la Veuve Noire qui abrite les derniers spécimens de gobe-mouches noirs de paradis.
À voir : Anse Source d’Argent, l’une des plages les plus photographiées au monde. Les blocs de granit aux courbes sculptées par les vagues et les années tranchent avec les nuances de bleus offertes par le ciel et le lagon. Les pieds dans le sable, on se régale d’un jus de fruit frais pressé sous de petites paillottes.
Robinsonnade de charme à Denis Island
Vue d’en haut, elle ressemble à un boomerang vert perdu dans l’immensité bleue de l’océan. À mesure que le petit avion opérant la liaison quotidienne avec Mahé descend, des lettres se dessinent sur la piste d’atterrissage qui traverse l’île de part en part. « D E N I S ». Même si c’est par les airs qu’on l’aborde, on se sent un peu pirate, corsaire, explorateur aussi, en route pour une aventure hors du temps et loin de tout. L’aventure oui, mais parée de raffinement. Avec leurs lits à baldaquins et leurs élégantes salles de bains ouvertes sur des jardins privatifs, les villas de cette île-hôtel sont en parfaite harmonie avec le cadre naturel. Mais c’est à l’extérieur que se trouve le vrai luxe. La forêt et les oiseaux qui y vivent sont ici au centre de toutes les attentions. On peut d’ailleurs découvrir l’île en compagnie de Martijn, chargé de la préservation du site. Entre deux baignades sur des plages d’un blanc étincelant, on sillonne à vélo des chemins qui fendent une végétation luxuriante, on s’égare dans l’ancien village qui abrite une ferme d’où viennent environ 60 % des produits servis au restaurant de l’établissement. Près du potager, on croise Mrs Mason, dont la famille possède l’île ainsi que le réceptif seychellois Mason’s Travel. Elle vous sourit, comme on sourit à un voisin. Car c’est là toute la magie de Denis Island qui fait naître chez le Robinson de passage le sentiment d’appartenir à l’île pour de bon.
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PRATIQUE
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