Les Entreprises du Voyage réclament un ministre du Tourisme rattaché à la Première ministre
Qui récupèrera le portefeuille du Tourisme ? C’est la question qui brûle les lèvres de nombreux professionnels du tourisme.
Le gouvernement d’Elisabeth Borne a été dévoilé le 20 mai, avec plusieurs trous dans la raquette. Dix jours plus tard, le Tourisme, les Transports, le Numérique sont toujours orphelins. Ce qui fait sortir Jean-Pierre Mas de son silence, à travers une lettre ouverte. En cette veille de saison estivale, alors que le secteur émerge de deux années de pandémie, le président des Entreprises du Voyage partage un vœu, ainsi qu’un souhait.
« Le vœu que le tourisme relève soit d’un ministre délégué auprès du Premier ministre en raison de la transversalité des sujets, soit d’un ministère ayant un pied à Bercy où s’effectuent les arbitrages et un pied aux Quai d’Orsay afin, maintenant que nous sommes sortis de la crise Covid, d’impulser et de coordonner la promotion de la destination France à l’étranger. Le souhait que Jean-Baptiste Lemoyne qui a parfaitement compris les enjeux économiques et sociaux de notre secteur soit reconduit dans ses fonctions. Ce serait un signe positif pour des entreprises qui commencent à relever la tête. »
Le cap des législatives
De son côté, François de Canson, le nouveau président d’ADN Tourisme, souligne l’importance de nommer « rapidement », au sein du gouvernement, un ministre du Tourisme. « C’est avec une certaine impatience que les professionnels du tourisme attendent la nomination de leur ministre, à la veille de la saison touristique. C’est une activité qui demeure encore très fragile malgré l’aide et l’accompagnement apportés par l’Etat et les collectivités territoriales. » Et le patron des institutionnels de lister les défis qui attendent la profession : guerre en Ukraine, coût de l’énergie, problèmes de recrutement, nécessité d’une transition vers un tourisme plus responsable…
« Nous osons espérer une prise en considération du tourisme après les législatives », avait réagi dès le 20 mai Jean-Virgile Crance, président du Groupement national des chaînes hôtelières (GNC). Des postes sectoriels – ministres délégués et secrétaires d’Etat – seront de fait distribués dans un second temps, après les législatives. Sachant qu’Elisabeth Borne et 15 de ses ministres se présentent aux élections des 12 et 19 juin. Et qu’en cas de défaite, ces candidats devront démissionner, rappelle Le Monde.
Bruno Le Maire prêt à travailler avec JB Lemoyne
Jean-Baptiste Lemoyne pourra-t-il poursuivre son action, et ce toujours en tant que ministre délégué ? En tout cas, le ministre de l’Economie Bruno le Maire ne semble pas l’exclure. « Je n’ai pas de doute que nous aurons prochainement l’occasion de travailler à nouveau ensemble », a-t-il glissé lors d’un discours, ouvrant la porte à une éventuelle reconduction de l’ancien sénateur de l’Yonne à son poste. Rappelons que Jean-Baptiste avait en charge, dans le gouvernement Castex, le Tourisme, les Français de l’étranger et la Francophonie et les PME, ce qui ouvrir le champ des possibles.
En attendant les prochaines nominations au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne, l’ancien ministre se présente aujourd’hui sur Twitter comme « supporter de l’AJ Auxerre et soutien d’Emmanuel Macron. En même temps ». Fort probable qu’il ait lui aussi envie de retrouver une industrie du tourisme qui dans sa très grande majorité l’apprécie.
