Innovation : nos partenaires des Trophées témoignent

Par Rédaction L'Echo Touristique Le Juil 19, 2019

Les Trophées de l’innovation du tourisme de L’Echo touristique n’existeraient sans nos sponsors. Nous les avons interrogés sur un sujet qui les passionne : l’innovation bien sûr !

Les Trophées de l'innovation ont eu lieu le 2 juillet à Paris.

Laurent Briquet , directeur général de Speedmedia, et directeur du développement du groupe Resaneo/Speedmedia

L’Echo Touristique : Quelle sera votre innovation majeure pour l’année 2019 ?

Laurent Briquet : En 2019, la grosse actualité sera du côté de Resaneo. Ce printemps, nous avons lancé Travel Connect. C’est un outil à l’idée simple : il permet aux compagnies aériennes de se servir de leurs aéroports de départ et/ou d’arrivée pour vendre des destinations qu’elles ne desservent pas. Prenons par exemple un vol entre Barcelone et Bordeaux, opéré par la Compagnie X. Nous allons prendre les vols disponibles depuis Bordeaux dans les 3h qui suivent l’atterrissage du vol venu de Barcelone et construire avec la Compagnie X des routings supplémentaires, pertinents et intéressants pour cette compagnie aérienne. Ainsi, cette compagnie pourra vendre un billet Barcelone/Montréal via Bordeaux, grâce à un outil 100% B2B et surtout avec un client final 100% protégé (ou reprotégé si besoin). Il s’agira d’un travail pointu, affiné avec des routes construites en collaboration avec les compagnies aériennes concernées : nous allons déployer la solution sur des routings qui font sens, en fonction des performances et des besoins de nos compagnies aériennes partenaires. Le client final y gagne aussi puisque l’ensemble des prestations est protégé par une assurance spécifiquement construite pour ce produit et surtout un service client qui sera ouvert 24/7.

Benoît Bouffart, directeur produits, expérience client et Innovation de OUI.sncf

L’Echo touristique : Comment collaborez-vous avec les start-up ?

Benoît Bouffart : L’accélérateur OUILink est l’un de nos leviers d’innovation. Nous avons intégré, en janvier 2019, notre sixième promotion, composée de 4 start-up : le service de taxi en scooter électrique Felix, le calculateur d’itinéraires Geovelo, le spécialiste de l’UX Dotaki, et le site de réservation hôtelière Pilgo. Au total, nous avons accéléré 19 start-up, sur une période moyenne de 5 mois à chaque fois. Certaines travaillent avec nous, mais pas toutes, et ce n’est d’ailleurs pas notre objectif. Nous partageons notre savoir-faire avec les jeunes pousses que nous accélérons via 30 heures d’atelier pour chacune avec nos équipes. Nous leur donnons accès à nos différents experts. C’est d’ailleurs vivifiant pour nos propres équipes, qui s’imprègnent un peu plus de l’esprit start-up. Notre accompagnement peut aussi mettre en confiance les investisseurs et les fournisseurs des jeunes entrepreneurs. Nous intervenons à des événements comme Viva Technology afin, notamment, de leur offrir de la visibilité. Une dernière donnée intéressante : les start-up des deux dernières promotions de OUILink ont levé plus de 16 millions d’euros. »

Frédéric Fontaine, senior Vice-Président Global Innovation Lab chez Accor

L’Echo touristique : En quoi Wojo et Flying Nest incarnent-ils particulièrement la stratégie d’innovation du groupe Accor ?

Frédéric Fontaine : En tant que laboratoire d’innovation, notre rôle est de faire le trait d’union entre les équipes du groupe, pour arriver à une démarche de co-construction. Wojo est l’exemple parfait d’un travail avec les équipes du groupe et de la marque Wojo qui incarne notre capacité d’innovation. C’est aussi l’exemple type d’une intégration réussie qui créée de la valeur, tout en répondant à la fois à un usage, et à la stratégie du groupe. Cette offre de coworking, développée entre Accor et Bouygues Immobilier, est aussi, à notre connaissance, une association qui n’existe nulle part ailleurs. Quant aux hôtels éphémères Flying Nest, c’est un projet qui démontre la capacité du groupe Accor à créer un concept, par nos équipes Design, à le passer en exploitation et à l’adapter au fur et à mesure. Cela prouve que les grands groupes sont aussi capables de réfléchir à un concept, de le tester et de le prototyper. C’est parti d’une idée simple : et si l’hébergement venait à vous, et non l’inverse ? En cela, le projet correspond totalement à la stratégie du groupe qui consiste à proposer des expériences inhabituelles. Et nous ne comptons pas nous arrêter là !

Patrick Pourbaix, directeur MSC Croisières France, Belgique et Luxembourg

L’Echo touristique : En complément de MSC Book, travaillez-vous sur d’autres innovations pour les agents de voyages ?

Patrick Pourbaix : La distribution a toujours été un partenaire indispensable de MSC Croisières. Notre stratégie est définitivement tournée vers le B2B. D’ailleurs, 90% de nos ventes sont réalisées par des agents de voyages. Mais nous devons faire mieux, notamment avec la croissance qui sera la nôtre dans les années à venir. Ainsi, nous sommes en train de définir les contours du statut Passeport, qu’on espère déployer sur 200 à 300 agences dans un premier temps. L’idée, c’est de personnaliser les ventes avec un agent de voyages ambassadeur de MSC Croisières. Nos commerciaux ciblent actuellement les agents au meilleur potentiel. Ils seront plus que jamais proche de leurs agents, une véritable garde rapprochée pour MSC Croisières. Bien sûr, tout ceci sera fait en accord avec les chefs d’agences et les têtes de réseaux de distribution.

Denis Lamouroux, directeur associé d’Assurinco Informatique

L’Echo touristique : Sur quelle innovation concentrez-vous vos efforts pour 2019/2020 ?

Denis Lamouroux : Le CES de Las Vegas 2019 m’a permis de vraiment appréhender tout le potentiel de la technologie blockchain. Le grand enjeu de l’assurance désormais, c’est de réduire les délais de traitement des dossiers, pour être toujours plus performant. Il n y a rien de plus frustrant pour les clients, que d’attendre, alors qu’ils ont déjà fourni toutes les pièces nécessaires à l’indemnisation. Avec la blockchain nous allons pouvoir limiter les inconvénients administratifs pour les clients et réduire le risque d’erreur. Tout cela grâce à une nouvelle transaction informatique ultra sécurisée, infalsifiable, traçable et instantanée. Pour intégrer la blockchain, nous sommes en train de créer un outil, en interne encore une fois, avec des partenaires comme BTU Protocol.

Edouard George, président de Phoenix Voyages

L’Echo touristique : Le smartphone est de plus en plus utilisé, notamment pour l’achat de voyages. Comment Phoenix Voyages y répond ?

Edouard George : Etant donné que nous travaillons exclusivement en BtoB, nos agences clientes utilisent beaucoup l’ordinateur. Mais le smartphone pourra nous aider à mesurer la satisfaction de nos clients, quasiment en temps réel. En effet, nous avons pour projet de permettre à nos clients, sur place, de poster des commentaires via leur smartphone. Après la mise en place d’un QR Code, nos autres clients pourront accéder, en un clic, à l’ensemble des commentaires déjà postés sur une visite, une prestation, un service, etc… Avant le départ, en voiture, ou encore à l’aéroport, en quittant un hôtel : les clients pourront nous livrer directement leur ressenti via leur smartphone personnel. Comme tous les voyagistes, notre priorité absolue, c’est la satisfaction de la clientèle sur place. Et leurs réponses nous permettront d’améliorer nos prestations et de toujours mieux répondre à leurs attentes.

Philippe Brieu, directeur France d’Air Mauritius

L’Echo touristique : Travaillez-vous en collaboration avec start-up ?

Philippe Brieu : Ce n’est pas une start-up mais nous travaillons avec le Conservatoire Botanique de Brest en Bretagne. En effet, depuis plusieurs années déjà nous avons lancé le programme « One take off One tree ». Pour chaque décollage de nos avions à Maurice nous plantons un arbre ou une plante sur l’île. L’Observatoire nous a permis de replanter une espèce endémique de l’île (Cylindrocline Lorencei) qui s’était éteinte depuis plusieurs années. Le Conservatoire de Brest cultive et stocke dans ses banques de graines plus de 4000 espèces végétales. Il a également fourni 11 autres graines de plantes endémiques de Maurice. Cette initiative nous permet de réduire notre impact sur l’environnement et de participer à la reforestation de l’île.

*Accor, Air Mauritius, Assurinco, France Tourisme Lab, MSC Croisières, OUI.sncf, Phoenix Voyages