Ratios financiers : les TO doivent absolument faire mieux en 2013
D'après la 6eme édition de l’étude sur les ratios financiers du tour-operating français, la situation est grave mais les efforts engagés depuis un an commencent à porter leurs fruits tandis que les ventes directes continuent de croître.
"Résilience". C’est avec un certain optimisme que KPMG, qui a réalisé pour la sixième année consécutive pour le compte du CETO l’étude sur les ratios d’exploitation et les ratios bilanciels des tour-opérateurs, qualifie l’exercice 2012.
Les résultats des 20 TO qui ont participé à l’enquête se sont encore dégradés puisque la marge brute (différence entre le chiffre d’affaires et les coûts de production) continue de baisser à 17,7% contre 18,4% un plus tôt.
Une bonne maîtrise des coûts de structure
Cependant, la bonne maîtrise des frais fixes, ces fameux "coûts de structures" que sont la masse salariale, les frais généraux, les loyers, les frais informatiques, les dépenses brochure et marketing et qui ont été ramenés à 10,1% contre 11% en 2011, a permis de compenser la perte de marge brute et de faire progresser l’EBIT (la différence entre la marge brute et les coûts de distribution et de structure). Il reste négatif à -1,5% du chiffre d’affaires contre -1,7% en 2011, une amélioration qui traduit "les efforts entrepris par les TO l’année dernière", commente KPMG.
"Ces restructurations vont porter leurs fruits sur les exercices 2013 et 2014", espère René-Marc Chikli, président du Ceto.
18% des ventes via les sites en propre des TO
Les coûts de distribution qui incluent les commissions aux agences, le coût des agences en propre et des ventes via internet restent quant à eux stables à 9,1% du chiffre d’affaires contre 9,2% en 2011 sachant que la vente directe représente 50,8% du total des ventes.
"On a passé un cap", note René-Marc Chikli en rappellant qu’en 2008, 55,5% du chiffre d’affaires provenaient des ventes indirectes."Dorénavant, moins de la moitié du chiffre d’affaires des TO est réalisé via les agences externes", avec une part des ventes Internet sur sites propres qui gagne du terrain.
En 2012, les sites maison ont représenté 18% du chiffre d’affaires des voyagistes contre 17,4% en 2011. Au global, les ventes via Internet (sites en propre + sites externes) s'élèvent à 23% du chiffre d'affaires réalisé l’année dernière.
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