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Air France : vers un plan social ?

"Air France est à l'aube d'un plan social sans précédent dans son histoire" redoute l’Unsa aérien PNC.

Pour l’Unsa aérien PNC, troisième syndicat chez les hôtesses et stewards, les négociations en cours avec la direction d’Air France "n’augurent rien de bon pour les 55.000 salariés de l'entreprise". "Toutes les mesures que l’on nous présente, comme l’augmentation de la productivité ou la modification dans la composition des équipages, concourent à créer un sureffectif. Mais la direction ne donne pas de détails sur ce que vont devenir ce salariées (…)", explique un délégué de l’Unsa aérien PNC.

Selon les chiffres communiqués par la direction, le syndicat estime le sureffectif à 2000 hôtesses et stewards, sur 15.000 postes. De plus, l’Unsa estime que ces mesures qui seront "de toute évidence appliquées à l'ensemble de l'entreprise entraîneront des suppressions de poste massives à l'horizon 2014". Le syndicat craint "un plan social sans précédent".

Améliorer de 20% "l'efficacité économique" de l’entreprise

Le 20 mars dernier, Air France a signé avec différents syndicats des accords de cadrage et de méthodologie pour renégocier les conditions de travail des salariés afin d’améliorer de 20% "l'efficacité économique" de l’entreprise. L’Unsa, qui souhaite rester à la table des négociations rappelle que cet accord "garantit le maintien des emplois" et qu’il reste "très peu de temps" avant la date butoir du 30 juin.

Le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, avait expliqué début mars qu’il était "encore trop tôt pour parler de suppressions d’emplois" tout en précisant "à ce stade, rien n’est exclu".

Des économies supplémentaires sont inévitables

La compagnie, qui a perdu 809 millions l’an dernier, devrait afficher des pertes d’exploitation en hausse cette année. Elle doit pourtant dégager 2 milliards d’euros d’ici à 2015 pour réduire sa dette à 4,5 milliards grâce à son plan "Transform 2015". Un plan, qui selon certains observateurs, est déjà dépassé. Jean Belotti, consultant aéronautique cité sur le site PNC Contact, explique : "ce plan à trois ans a été calé sur un prix moyen du baril de brent de 98 dollars (le budget aussi)". Or le baril est attendu autour de 115 dollars en 2012 et de 110 dollars en 2013. "Une hausse du prix du billet par le biais d'une nouvelle surcharge est d'ailleurs à l'étude. Mais il faudra probablement jouer aussi sur les coûts. Pour un analyste, des économies supplémentaires sont inévitables" conclut Jean Belotti.

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