Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Marc Richet (CRT Centre-Val de Loire) : « Nous capitalisons sur les jardins, et pas seulement ceux des châteaux »

La région Centre-Val de Loire se prépare à la reprise du tourisme, en mode plutôt slow tourisme. Explications avec Marc Richet, le directeur général du Comité régional du tourisme du Centre-Val de Loire.

L’Echo touristique : Quelles sont les chantiers prioritaires de la région pour relancer le tourisme en Centre-Val de Loire ?

Marc Richet, directeur général du CRT Centre-Val de Loire : Comme la plupart des acteurs du tourisme, nous devons d’abord travailler sur notre marché domestique. C’est un fait désormais établi : les marchés de proximité vont jouer un rôle prépondérant dans la reprise d’activité. Dans les milieux urbains assez denses, comme l’Île-de-France, cette tendance sera d’autant plus forte. Nous devons donc séduire cette clientèle, qui a besoin de respirer, de s’évader, tout en restant proche de son domicile. Notre première initiative, celle qui est censée donner le tempo de la saison, tournera donc autour des parcs et des jardins.

Pourquoi avoir choisi ce thème ?

Marc Richet : La région héberge la Touraine, surnommée « le jardin de la France » depuis plusieurs siècles. Mais, au-delà de cette anecdote, notre offre de parcs et de jardins est très riche. Certains jardins sont connus dans le monde entier, comme ceux des châteaux de la Loire, mais d’autres le sont moins. Cette deuxième catégorie sera sans doute la plus pertinente pour la reprise. Ce sont des lieux propices à la visite, sans être trop contraints par les contraintes sanitaires, puisque ce sont des lieux de plein air. C’est notre cœur d’offre, mais c’est une porte d’entrée sur toute l’offre régionale : quand on visite un jardin à l’ombre d’un château, on y croise des œuvres d’art, des artistes, des chefs cuisiniers, de la technologie, de l’architecture, … Le prisme des jardins permet d’approcher ce qui fait le sel de notre région, l’une de celles qui incarne le mieux l’art de vivre à la française. Nos concitoyens ont besoin de respirer, et ils pourront le faire dans nos jardins.

Concrètement, comment ce concept sera mis en musique ?

Marc Richet : La région a lancé un appel à projets, qui a rencontré beaucoup de succès, pour monter une programmation dans nos parcs et jardins. Cela accouche de l’opération « Printemps au Jardin », qui sera donc notre première opération de la saison. Nous allons notamment organiser de nombreux pique-niques musicaux, théâtraux ou gastronomiques. Les jardins sont des lieux de culture populaire, et c’est ce que nous voulons retranscrire avec cette opération. Dans un second temps, nous mettrons aussi l’accent sur l’itinérance. La région est la mieux dotée de France en matière de véloroutes, par exemple, avec plus de 5 000 kilomètres balisés. L’outil de slow tourism que nous avons lancé l’année dernière, « En Roue Libre », qui englobe toute l’offre vélo, sera enrichi avec des cartographies qui permettront de construire son propre itinéraire en fonction de différentes thématiques.

La plateforme que les Entreprises du Voyage s’apprêtent à lancer est un outil que l’on juge pertinent.

L’Echo touristique : Comme d’autres régions de France, le Centre-Val de Loire est plus habitué à recevoir des touristes internationaux que Français. Comment faire connaître cette programmation au marché français ?

Marc Richet : Nous allons promouvoir ces événements en nous appuyant sur la campagne que va mener la région Centre-Val de Loire autour d’un thème, celui des Nouvelles Renaissance(s). C’est un événement organisé en 2019 pour les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci qui a rencontré un vif succès, à l’international comme en France, et sur lequel nous souhaitons capitaliser. Il a eu beaucoup de retombées touristiques et culturelles, et s’est révélé très fédérateur : les habitants de la région ont su, comme les touristes, s’approprier cet événement dans lequel chacun a trouvé sa place. Nous voulons aborder 2021 dans cet esprit, en adaptant ce concept au contexte actuel. Nouvelles Renaissance(s) revêt désormais un tout autre sens. Il servira désormais à faire sortir de cette longue hibernation tous les acteurs de la culture, de la restauration, etc.

L’Echo touristique : Et concernant les voyagistes français, et le canal B2B ?

Marc Richet : Juste avant le début de la pandémie, en janvier 2020, nous avons lancé notre club B2B. C’est l’une des conséquences heureuses de Nouvelles Renaissance(s) : nous avons constaté qu’il manquait un intermédiaire de communication commerciale, désintéressé, entre les acteurs locaux du tourisme et les voyagistes étrangers. Châteaux, comités du tourisme et autres réceptifs de la région ont donc rejoint ce club avec l’objectif de travailler, ensemble, à l’élaboration de solutions qui mettraient en lumière nos produits sur les marchés étrangers. Nous poursuivrons dans cette voie en 2021, tout en continuant de nous rapprocher des voyagistes français. Dans cette optique, les Entreprises du Voyage fédèrent de façon efficace. La plateforme que le syndicat s’apprête à lancer est un outil que l’on juge pertinent, et nous inviterons tous les acteurs du tourisme de la région à s’y référencer. C’est une solution clé-en-main, facile à appréhender pour les professionnels, le genre d’outils dont on a d’autant plus besoin en ces temps très difficiles pour le tourisme.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique