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L’édito de Dominique Gobert : on ne lâchera rien…

Jean-Pierre Mas, président des EdV, ne m’en voudra sûrement pas de lui avoir piqué le titre de son dernier message envers la profession. Cette crise, absolument sans précédent, nous affecte tous. Et, visiblement , le gouvernement gouverne… à vue.

On ne peut pas lui reprocher : travailler dans l’urgence, dans le non-savoir, c’est compliqué. Et le temps, est, hélas compté. On nous annonce que les frontières, du moins en Europe (est-ce l’Espace Schengen, on ne sait pas) sont ouvertes. Bien. Sauf que, confinage oblige, on peut se demander qui va pouvoir les franchir, ces fameuses frontières dont l’Europe elle-même n’arrive pas à harmoniser le fonctionnement.

Les aides financières ? Oui, mais… Comme beaucoup d’entre vous, j’ai assisté à la prestation de Bruno Lemaire, notre ministre des Finances (ou de l’Economie, c’est comme vous voulez), lequel s’est voulu très rassurant -j’y ai cru-, assurant que personne ne serait laissé au bord de la piste.

Dominique Gobert, éditorialiste

En attendant, toutes ces mesures traînent à être entérinées. Certes, le décret concernant l’accès au fonds de solidarité vient tout juste d’être publié, mais il reste encore de nombreuses entreprises et structures à ne pas y avoir droit. Quant aux loyers, malgré les propos rassurants de Bruno Lemaire, les bailleurs semblent extrêmement réticents à se montrer accommodants.

Notamment les banques, dont beaucoup sont également propriétaires des fonds de commerce ou de sièges d’entreprises et qui renâclent, pour ne pas dire refusent à lâcher du lest. J’ai des noms.

Quant à anticiper la prochaine année qui vient à grandes enjambées, ainsi que l’a annoncé Président Macron, rien n’est encore en vue. Je crains, hélas, que les entreprises du voyage n’aient, matériellement, pas le temps ni les moyens de supporter un délai encore lointain.

Le message de Jean-Pierre Mas à cet égard est éloquent.

Je connais, malheureusement, de nombreuses entreprises qui ne pourront pas tenir, malgré la compétence, l’obstination et le savoir-faire de leurs dirigeants… et de leurs équipes.

Autre sujet qui rejoint le précédent et sur lequel nous ne lâcherons rien non plus, du moins pas moi. Assez de ces fausses nouvelles, propagées par de stupides blogs qui sont le déshonneur de notre profession.

J’en viens au problème de l’APST, sujet pour lequel, je sais, peu de lecteurs sont sensibles mais qui pourtant est un des piliers de notre secteur. Non, mesdames et messieurs, l’association n’a pas rompu les relations avec la MAIF. Non, le projet d’alliance avec cette société d’assurance n’est pas abandonné.

Mais, encore une fois, on se demande qui aurait intérêt à faire couler cette caisse de garantie – ce qui est cependant une question secondaire. Comme vous le savez tous, l’APST a demandé un prêt, lequel serait remboursé par une « redevance » de quelques euros prélevée sur chaque dossier vendu par les voyagistes.

Le projet est soutenu à fond par Jean-Baptiste Lemoyne, notre secrétaire d’Etat au tourisme, lequel se démène comme un beau diable face à Bercy. Car, pour que ce projet (et ce prêt) soit accordé, il faut l’aval du ministère, de la DGE en particulier.

Laquelle traîne les pieds…

On ne peut plus attendre. Et encore moins lâcher quoi que ce soit…

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