Dubaï: orgueil et préjugés

Dubaï n'a pas découvert l'humilité, mais elle a retrouvé la raison. Après la folie bâtisseuse des années 2000, la crise financière a remis de l'ordre, et ceci sans pour autant stopper la croissance touristique internationale. À fin septembre, l'Émirat avait déjà reçu 7,2 millions de visiteurs étrangers (+11% par rapport à 2011), et il devrait franchir la barre des 10 millions sur l'année.

Au milieu de ce flot, les Français ne sont toujours qu'une goutte d'eau (124 525 de janvier à septembre). Mais leur progression est forte (+14 %) et « ils dépensent 30 % de plus que les Anglais ou les Allemands », se réjouit Pascal Maigniez, le directeur en France du DTCM, l'organisme de promotion touristique dubaïote. Autre motif de satisfaction, « grâce aux efforts de promotion mettant en avant le luxe abordable ou les produits familles, la clientèle hexagonale rajeunit et se démocratise doucement », poursuit-il.

DES TARIFS AUX NIVEAUX D'AVANT CRISE

Qu'est-ce qui empêche, alors, un développement encore plus rapide ? « La barrière de la langue et l'image faussée qu'ont les Français, répond Luca Guerra, directeur commercial de l'hôtel Ritz-Carlton. Mais Dubaï, c'est l'exemple parfait de la destination sans prise de tête, ludique, ensoleillée, sûre et offrant un service de grande qualité, pour un prix pas si élevé qu'on ne le pense. »

Sous l'effet de la demande, les tarifs ont pourtant retrouvé leurs niveaux d'avant crise, et les hôtels sont pleins. De quoi encourager l'Émirat à poursuivre son développement touristique, appuyé sur trois piliers : ses hôtels (une dizaine de nouveaux 5* prévus d'ici fin 2013, dont un Sofitel), son aéroport (un terminal entièrement dédié aux A380 doit ouvrir en janvier) et son calendrier d'événements (auquel Dubaï aimerait ajouter l'Exposition universelle de 2020). Show must go on… !

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