Wicklow Mountains et Glendalough Retour au temps de saint Patrick

Vu l’aspect dramatique des vallées et la luxuriance de la flore, il n’est pas étonnant que le cinéaste John Boorman ait choisi les Wicklow Mountains pour y tourner certaines scènes de son chef-d’oeuvre Excalibur. Fondé vers 570 par saint Kevin (un moine disciple de saint Patrick, le patron de l’Irlande), le sanctuaire religieux de Glendalough (la vallée des deux lacs en gaélique) donne vraiment l’impression au visiteur de faire un bond dans le temps. A sentir la sérénité et le calme qui émanent de ces ruines granitiques blotties au creux de deux massifs contreforts rocheux, il est difficile de croire que le site a été à plusieurs reprises pillé et brûlé. Le cimetière, avec ses pierres de guingois fichées dans la terre, recèle quelques superbes exemples de croix celtiques sculptées. Mais le plus impressionnant reste la grande tour ronde haute de 33 mètres qui se dresse encore sur une petite colline, en aplomb du sanctuaire. Avec sa porte située à 3 mètres de hauteur, elle servait aussi bien de tour de guet que de refuge en cas d’attaque. Un petit film, présenté dans le Visitor Centre, raconte l’histoire des premiers pas du christianisme dans la région, à l’époque où le rayonnement de l’Eglise irlandaise s’étendait à toute l’Europe, et où saint Brendan était censé avoir déjà traversé l’Atlantique, pour aborder ce qui allait devenir l’Amérique. Pour suivre les traces de saint Kevin, rien de mieux que de faire la petite grimpette qui conduit au Wicklow Gap, un des deux cols des montagnes de Wicklow. Sur le chemin, les randonneurs ont remplacé les pèlerins. La vue depuis le sommet, avec ces petits torrents qui courent entre les roches couvertes de bruyère, vaut vraiment le détour.