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Volotea veut faire sa place en France

Mais qui est donc cette nouvelle compagnie low cost qui vient de s'installer en force à Nantes et Bordeaux, se frayant un passage dans un marché hexagonal en difficulté ? Début de réponses.

«On fera tout pour que Volotea ne décolle pas, c'est le jeu », grince Lionel Guérin, de Transavia qui n'apprécie pas du tout de voir arriver dans le ciel français, et notamment à Nantes (voir encadré), cet ovni aérien qu'est Volotea. Dans un contexte de crise et de déclin pour le pavillon français (voir page 6), la compagnie espagnole basée à Venise doit fortement pousser des ailes pour se faire une place sur le marché hexagonal, en déployant une programmation hyper-ambitieuse à des prix canon. Suffisamment pour flinguer la concurrence ? « Il faut tenir la distance surtout dans un contexte pareil », ironise un professionnel du secteur. En attendant, la compagnie a inauguré en fanfare ses liaisons depuis Bordeaux cette semaine pour un premier départ le 24 avril prochain vers Venise Marco Polo, qui sera opéré trois fois par semaine. En juin, la low cost desservira depuis le Port de la Lune Ajaccio (trois fois par semaine puis 4 en août), Bastia (3 vols hebdo), Ibiza (2 puis 3 vols hebdos), Malaga et Palerme (trois vols hebdos) et à partir du 1er août Toulon trois fois par semaine. Toutes sont opérées en B717. À Bordeaux, on ne cache pas sa joie : « Avec Volotea, nous accueillons désormais 8 low cost sur notre terminal Billi. Il devient déjà trop petit », plaisante Pascal Personne, directeur de la plate-forme régionale.

 

LES PATRONS SONT LES FONDATEURS DE VUELING

 

Les premiers échos plus désagréables viennent de Nantes qui, à travers sa presse locale, soupçonne la compagnie de faire du dumping social, reprenant les dénonciations faites par des candidats à un poste à Venise auprès de la Fédération italienne des travailleurs du transport (Filt-Cgil) : « Un salaire de 1 035 euros brut par mois pour les personnels navigants – plus 5 % des recettes des ventes à bord -, six jours de travail par semaine… ». Pour rassurer les acteurs locaux, le porte-parole de Volotea a certifié que les 50 employés directs de la future base fixe nantaise « travailleront dans de très bonnes conditions, sous un contrat local soumis au droit français ».

Car côté offre et service, la recette est au point, mais pas nouvelle. Les fondateurs de Volotea sont Carlos Muñoz et Lazaro Ros, également créateur de Vueling. Comme ce transporteur espagnol désormais 3e low cost européen mais après être passé près de la faillite en 2008, Volotea a opté pour la distribution web et agence de voyages et propose le choix de la place à ses passagers. « Le modèle est bien rodé, orienté vers la croissance rapide, mais comme les investisseurs sont des fonds de pensions, peut-être ont-ils dans l'idée de revendre très vite, » s'interroge Lionel Guérin.

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