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Turquie : un succès très discret

Ce sera, peut-être, l’une des bonnes surprises de 2009. Bien qu’elle ne fasse pas de bruit, la Turquie résiste chez la quasi-totalité des TO. Mais le marché reste sous-dimensionné.

C’est un silence étonnant. Alors que 2009 a été décrétée année de la Turquie en France, la destination semble presque invisible sur la scène touristique hexagonale. Et pourtant, la fréquentation progresse. 885 000 visiteurs français se sont rendus dans le pays en 2008, soit 15,1 % de plus qu’en 2007. Une croissance plus forte que celle enregistrée sur l’ensemble des clientèles étrangères. Septième marché émetteur, la France est aussi l’un des marchés qui paraît le mieux résister, ces derniers mois, à la crise. En janvier et février, le nombre de touristes hexagonaux a encore progressé de 1,68 %, alors que la fréquentation étrangère globale reculait de 1,70 %. « En Turquie, l’alternance des bonnes et des mauvaises années touristiques est surtout liée aux événements géopolitiques », analyse Didier Huet, directeur commercial du spécialiste Pacha Tours. « Il suffit que le pays soit calme pour que les touristes décident naturellement d’y aller. »

UNE AFFAIRE DE GÉNÉRALISTES

« Nous affichons un nombre de départs en hausse de 10 % sur avril par rapport à l’an dernier », commente de son côté Florian Vighier, directeur de l’exploitation et du tour-operating chez Marmara.« Et nous nous attendons à enregistrer la même progression sur l’ensemble de la saison printemps-été. » Avec 120 000 voyages packagés vendus par an, le poids lourd historique sur la destination détient toujours plus de 50 % de part de marché en nombre de forfaits. Les autres généralistes sont loin derrière, mais bénéficient eux aussi de cette dynamique. Chez Fram, après plusieurs années de fort recul, le nombre de passagers vers la Turquie est remonté l’an dernier, grâce à un repositionnement de l’offre sur Bodrum et Antalya. Et le niveau des réservations pour l’été, bien qu’en retard par rapport à l’an dernier, est bien meilleur que vers la plupart des destinations méditerranéennes. Look, de son côté, qui a aussi connu une forte progression en 2008, vient de rénover son Lookéa Didim, rebaptisé Marina Beach. « La Turquie offre un excellent rapport qualité-prix, et nos clubs sont parmi ceux qui satisfont et fidélisent le plus nos clients », affirme Michel Quenot, directeur de la production. Les spécialistes, en revanche, peinent à trouver leur place. Après le dépôt de bilan de Médiades en 2008, dernier d’une longue liste de voyagistes monodestination disparus, souvent critiqués pour leur politique tarifaire agressive, Pacha Tours est le seul à résister. Le TO a toutefois choisi, depuis deux ou trois ans, d’abandonner le balnéaire à la concurrence, pour se concentrer sur les escapades à Istanbul, les circuits, et le à la carte, plus haut de gamme. Résultat : des volumes beaucoup plus faibles qu’auparavant, mais qui ont recommencé à progresser en 2008 (+7 %), dépassant les 15 000 clients. Tous les opérateurs reconnaissent, toutefois, que le marché français vers la Turquie reste largement sous-dimensionné. « Il y a une raréfaction de l’offre, estime Florian Vighier. Cette destination devrait représenter en France 300 000 ou 400 000 forfaits par an, contre 200 000 actuellement. Il faut davantage de concurrence, et que les acteurs en place prennent plus de risques. » À moins que les voyages dépackagés ne deviennent les principaux moteurs de la croissance. Selon Go Voyages, les ventes de vols secs pour le printemps et l’été ont déjà plus que doublé, par rapport à l’an dernier.

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