Tourisme en France : un mois d’avril en hausse, incertitudes pour août
L’Observatoire économique de l’Alliance France Tourisme publie son analyse de la fréquentation touristique sur le mois d’avril.
Le secteur affiche une progression notable, avec une hausse globale du revenu par chambre disponible (RevPAR) de 6,5% par rapport à la même période en 2024, selon les données de l’AFT publiées en coordination avec MKG.
Cette croissance repose sur une augmentation généralisée des taux d’occupation, y compris dans le segment d’entrée de gamme, qui enregistre un rebond pour la première fois depuis plusieurs mois. Le segment haut de gamme reste toutefois le principal moteur de cette dynamique, avec un RevPAR en hausse de 5,1%, soutenu par des prix moyens stables à élevés.
Dynamisme par rapport à d’autres pays européens
La France se distingue par une performance supérieure à celle de plusieurs destinations européennes concurrentes sur le segment loisirs, d’après l’Alliance France Tourisme.
Le calendrier favorable, notamment les vacances de printemps et le week-end de Pâques, a soutenu la fréquentation des destinations de loisirs.
Le littoral de la Manche (+9 points de taux d’occupation), les Alpes du Nord (+8,5 points) et Paris (+10,5% de RevPAR, avec un taux d’occupation de 85%) figurent parmi les zones les plus dynamiques. Dans le cas de la capitale, la fréquentation reste portée en partie par l’effet post-Jeux olympiques 2024, mais s’appuie également sur une attractivité touristique jugée structurelle.
Perspectives estivales
Les prévisions à court terme pour la saison estivale présentent un profil contrasté. Les réservations pour juin 2025 sont en hausse de +3,1% par rapport à 2024, et celles de juillet restent stables (+0,1%). En revanche, le mois d’août est marqué par une baisse des réservations de -6,1% à ce stade. Cette évolution reflète un contexte de pouvoir d’achat contraint et une forte concurrence entre destinations, qui pourrait conduire à une concentration des décisions de réservation sur le dernier moment.
L’Observatoire souligne que la suite de la saison dépendra de la capacité des acteurs à capter la demande de dernière minute, à valoriser les offres existantes, et à renforcer l’attractivité des territoires face à une concurrence internationale active.
