Tourisme durable : « Un vrai besoin de pédagogie »

En 2025, 71% des personnes interrogées* connaissent le concept de tourisme durable, soit une progression de six points par rapport à l’an dernier (65% en 2024) et de neuf points par rapport à 2023 (62%).

29% des Français ignorent ce qu’est le tourisme durable

Parmi ces 71%, 33% des Français affirment comprendre parfaitement les enjeux du tourisme durable (+4 points par rapport à 2024). De même, la proportion de ceux qui ignorent totalement ce qu’est le tourisme durable a diminué de neuf points en deux ans, passant de 38% en 2023 à 29% en 2025. Même « si la notoriété s’améliore, la compréhension reste encore partielle et un travail de pédagogie doit être poursuivi » souligne Lydia Della Vittoria, responsable marketing de Flower Campings.

Pour preuve, 46% des Français ne prennent toujours pas en compte la dimension durable dans la préparation de leurs vacances. Les critères tels que le coût, la localisation et la qualité des hébergements demeurent les priorités majeures, reléguant l’écoresponsabilité au second plan.

Les transports, « un point bloquant »

Comme l’indique Nathan Dupin de l’institut Discurv, l’étude montre aussi que « les transports demeurent un point bloquant dans l’adoption d’un tourisme durable ».

Cette année, 31% des Français privilégieront l’avion pour leurs déplacements, une hausse de neuf points par rapport à l’an dernier. Une tendance plutôt inquiétante, et même « un défi pour les années à venir » indique Lydia Della Vittoria. D’autant plus que 76% des Français continuent de privilégier la voiture pour leurs séjours en France, ce qui reflète une difficulté à modifier les habitudes de transport.

Les Français, plus vertueux une fois sur place

Bien que les vacanciers français ne prennent pas toujours en compte la dimension durable avant leur départ, ils sont « de plus en plus nombreux à adopter des pratiques écoresponsables une fois sur leur lieu de vacances » indique Lydia Della Vittoria.

En 2025, 67% d’entre eux privilégieront des loisirs écoresponsables pendant leur séjour (+11 points par rapport à 2024). En particulier, 74% des voyageurs en avion chercheront à « compenser » leur empreinte carbone en choisissant des activités plus responsables. De plus, 47% des voyageurs éviteront d’utiliser leur voiture pour se rendre à leurs activités, une progression de sept points par rapport à l’année précédente.

Les actions des hébergeurs pas suffisamment mises en avant

Parmi les différentes options d’hébergement, les campings sont perçus comme les plus compatibles avec le tourisme durable, avec 57% des Français qui les jugent ainsi (25% pour les hôtels). Cependant, plus de la moitié des vacanciers (52%) estime que les actions des hébergeurs en matière de durabilité restent insuffisamment mises en avant.

Les campings doivent donc intensifier leurs efforts pour valoriser leurs actions, et « il est crucial que les hébergeurs deviennent des ambassadeurs de l’écoresponsabilité » déclare Lydia Della Vittoria. Les Français qui ne prendront pas en compte la dimension éco-responsable dans leur organisation (46%) le justifient davantage par le manque d’information plutôt que par le manque d’envie de changer ses habitudes.

Seuls 29% des répondants admettent que leur manque d’envie de changer leurs habitudes est un facteur décisif. « ll y a un vrai besoin de pédagogie » affirme également Nathan Dupin.

Un manifeste RSE pour Flower Campings

Face à ces constats, Flower Campings annonce le lancement de son Manifeste RSE, un engagement visant à renforcer l’impact positif du tourisme durable et à guider ses 550 000 vacanciers vers des pratiques plus responsables. Le manifeste repose sur trois piliers majeurs : sensibiliser aux enjeux environnementaux, réduire l’empreinte écologique (notamment par une gestion optimisée des ressources) et encourager une consommation responsable. Reste à savoir s’il donnera des résultats concrets. 

*1 000 personnes représentatifs de la population française interrogés le mois dernier