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Tourisme durable : les stations de ski demandent plus de trains

Alors que la question de la transition durable du tourisme est au cœur des préoccupations en montagne, les stations veulent plus de trains pour améliorer leur accessibilité.

Selon l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), qui a réalisé une enquête sur le sujet*, les Français « seraient prêts à changer massivement leurs habitudes de mobilité si l’offre de trains était meilleure ». 51% des personnes interrogées pourraient troquer leur voiture, mode de transport privilégié par le marché pour rejoindre les sommets. 20% se disent même « très intéressés », tandis que l’éventualité est plébiscitée par les 18-24 ans (76%).

Reste donc à fluidifier l’accès en transports en commun, qui ressemble parfois « à un parcours du combattant », estime l’ANMSM. Interrogés sur les améliorations qui les inciteraient à prendre d’avantage le train, 35% des Français souhaitent une logistique facilitée dès le départ de leur domicile ; 29% aimeraient des trajets plus directs et 17% davantage de choix d’horaires.

Développer les trains de nuit 

Un enjeu que l’on retrouve également à l’arrivée en station, où 16% des vacanciers souhaitent une amélioration de la mobilité sur le dernier kilomètre et des facilités de déplacements sur place. Le prix reste également un critère de choix pour 43% des Français.

C’est donc pour « accompagner cette volonté de changement » que l’ANMSM « appelle à renforcer les efforts pour améliorer l’accès à la montagne ». L’association recommande notamment de « valoriser davantage l’offre de trains directs et étudier l’offre de trains de nuit vers les stations depuis les grandes villes françaises et européennes », pour répondre aux demandes des marchés britanniques, belges et néerlandais.

« Le train apparait comme une réponse incontournable aux enjeux de transition écologique »

Il faut « travailler sur une offre de transports multimodale », permettant de planifier l’ensemble du trajet, du premier train au départ de la gare jusqu’à la navette pour arriver en station, estime l’ANMSM, qui préconise « d’aller plus loin que la réservation de taxis et de voitures de location déjà proposées lors de l’achat d’un billet de train ».

« Les élus se tiennent prêts à travailler avec la SNCF et les transporteurs locaux pour permettre à la montagne d’enclencher sa mutation vers la mobilité durable », explique Jean-Luc Boch, le président de l’association et maire de La Plagne-Tarentaise.

L’association conclut en affirmant que face aux transports routiers et aériens, « le train apparaît de plus en plus comme une réponse incontournable aux enjeux de transition écologique et a pleinement son rôle à jouer dans le devenir des stations de montagne ».

*Chiffres issus de l’enquête ANMSM avec G2A Consulting et CoManaging sur les conséquences de la crise Covid sur le comportement des consommateurs de loisirs en hiver, menée en ligne auprès d’un panel représentatif de la population française et d’un panel de clients montagne entre le 25/03/2022 et le 30/03/2022 (3052 répondants au total).

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