Ski de randonnée, la montagne plus nature
Gravir et descendre des itinéraires non balisés, loin des remontées mécaniques. Le ski de randonnée s’adresse aux mordus de montagne et repousse la fin de saison jusqu’en avril.
CHAMONIX-ZERMATT : CAPITALES DE L’ALPINISME
La haute route Chamonix-Zermatt est devenue un itinéraire mythique entre la France et la Suisse : les « locaux » l’auraient ouverte en 1903. La traversée, qui s’effectue en six jours, offre des vues vertigineuses sur des faces nord dans le massif du Mont-Blanc. Elle emprunte des couloirs à 45 degrés, que les moins téméraires désescaladeront par un escalier gelé. Côté suisse, en cas de grosse fatigue, il y a des raccourcis à emprunter en bus postal ! Au dernier soir, déambulant dans les ruelles de Zermatt, on se dit malgré tout qu’on a vécu un morceau de l’histoire de l’alpinisme. Seul inconvénient, on n’est jamais seul. Au printemps, les refuges sont bondés.
Chez La Balaguère, Terres d’Aventure, Allibert, L’Echaillon, Grand Angle, Visages, Club Med, Pierre &Vacances…
ZAKOPANE : L’AUTRE CHAMONIX
Premiers massifs occidentaux de la chaîne des Carpates, les Tatras sont le terrain de jeux attitré des alpinistes slovaques et polonais. Zakopane, leur capitale touristique, est un peu l’équivalent local de Chamonix pour son animation, son urbanisme et les légendes qui flottent au pied des pics qui culminent, ici, à plus de 2 000 m. Les refuges au confort sommaire sont trop espacés, rendant obligatoire le portage des affaires personnelles pour plusieurs nuits ! L’aventure, quasiment en autonomie. De retour au village, on se restaure dans les grandes salles des cafés qui ressemblent aux cantines d’antan.
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SILVRETTA : GLACIERS EN DOUCEUR
À la frontière entre le Tyrol, le Vorarlberg et le canton suisse des Grisons, le massif de Silvretta (19 sommets à plus de 3 000 m) séduit le skieur par le confort hôtelier de ses Hütten, des refuges perchés à flanc de montagne. Royaume des glaciers en pente douce, la région offre un bon domaine d’initiation au ski de randonnée. On n’est jamais loin des grands domaines mécanisés (Galtür, Ischgl). Cinq jours de sortie sont pourtant envisageables sans croiser la moindre zone habitée. Champs de neige fraîche, ciels bleus saturés, le Silvretta jouit d’une grande réputation chez les photographes, pour sa faune et ses paysages conformes aux idéaux de la carte postale.
Chez Terres d’Aventure, Allibert, Travel Europe…
VANOISE : LE CALME APRÈS LA SAISON
Bien fréquenté lorsque les stations tournent à plein régime, le massif de la Vanoise retrouve sa tranquillité en fin de saison, quand les randonneurs reviennent à la découverte de ses vallons secrets. Au départ de Pralognan, ils n’hésitent pas à remonter les pistes à contresens jusqu’aux premiers petits refuges. Au-delà du lac des Vaches, encore gelé, les skieurs s’offrent une incursion, forcément respectueuse, sur la plus grande chape glaciaire de France ! Du côté de Champagny, en bout de course, la neige reste poudreuse, un régal, jusqu’en fin de saison.
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PYRÉNÉES : RÉSERVES NATURELLES
Les combes du Puigmal sont le repère secret des amateurs de neige poudreuse. Le guide observe d’éventuelles zones d’avalanche à contourner, et en avant ! Les skis aux larges spatules prennent de la vitesse, fendent le sucre glace jusqu’à une forêt de sapins qu’il faudra traverser en slalomant, jusqu’aux parkings près des remonte-pentes déserts en fin d’après-midi. La descente depuis le pic du Midi, 1 600 m de dénivelé, offre une autre approche du ski libre : sur cet itinéraire non balisé et non surveillé, les meilleurs surfeurs côtoient des amateurs de randonnée et de hors-piste.
Chez La Balaguère, Fram, Lagrange, Interhome, Snotour…
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