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Singapore Airlines : « Il y a encore de la place pour grandir en France »

La compagnie singapourienne ambitionne de muscler ses fréquences depuis Paris et de mieux capter le trafic dans les régions françaises via un accord TGV Air.

« La demande est là et il y a encore de la place pour grandir sur le marché français », explique, optimiste, Muhammad Raimi, directeur général France de Singapore Airlines (SIA) depuis décembre 2023. La compagnie singapourienne, après un exercice 2023-2024 record et après avoir récupéré en totalité ses niveaux pré-pandémie, nourrit de nouvelles ambitions sur le marché français en 2025. 

Avec pour but affiché d’atteindre un rythme de deux vols par jours depuis Paris toute l’année, mais aussi de capter plus de trafic depuis les régions françaises, en particulier depuis le sud du pays, via un accord TGV Air avec la SNCF qui devrait voir le jour en 2025. 

« Nous voulons aussi d’augmenter nos parts de marché dans le nord de la France grâce à notre ligne Bruxelles – Singapour, ouverte en 2024, et dans l’est via Francfort, où nous volons en A380 », détaille Muhammad Raimi.

Parmi les autres axes de progression évoqués pour 2025 : le développement du partenariat commercial avec Aircalin vers la Nouvelle-Calédonie, ainsi qu’une meilleure pénétration des ventes via NDC (alors que 60 à 70% des ventes françaises sont représentées par la distribution). 

Vers Singapour, et au-delà 

En France, actuellement, SIA vole à raison de 14 vols par semaine (biquotidiens) entre Paris-Charles de Gaulle et Singapour-Changi. Une fréquence qui passe à 11 vols par semaine en hiver, de novembre à mars. Ceci en Boeing 777-300ER pour les vols du matin, et en Airbus A350-900 le soir, et avec un taux de remplissage moyen s’établissant entre 80 et 85% l’an passé. 

À noter que depuis Paris, 70% des passagers de SIA volent au-delà de Singapour vers l’Asie du Sud ou le Pacifique, la compagnie profitant de la bonne santé du tourisme vers les pays asiatiques. « Nos principaux marchés au départ de la France sont Bali et l’Indonésie, le Cambodge, la Thaïlande, la Malaisie, mais aussi les Philippines, l’Australie ou encore la Nouvelle-Calédonie », explique le directeur général France, précisant que des offres commerciales de stop-over étaient régulièrement proposées aux clients français.

L’aéroport de Changi en pleine forme en 2024

Le hub de la compagnie, l’aéroport de Changi à Singapour, a confirmé sa position de hub incontournable en Asie en 2024 avec 67,7 millions de passagers accueillis, soit une progression de 14,8% par rapport à l’année précédente et un retour à 99,1% des niveaux pré-pandémie. Décembre a marqué un record, avec 6,4 millions de passagers, culminant le 21 décembre, le jour le plus chargé de l’année. Sur l’année, une hausse de trafic de 40% est à noter vers l’Asie du Nord. 

Onze nouvelles liaisons ont renforcé les capacités de l’aéroport l’an dernier, et ses routes les plus fréquentées restent Kuala Lumpur, Bangkok et Jakarta, tandis que Shanghai a fait une percée notable dans le top 10 pour la première fois depuis 2011. Le fret aérien a également enregistré une hausse de 14,6%, soutenu par la demande croissante en commerce électronique et des exportations électroniques en plein essor.

À partir de 2030, un nouveau terminal à Changi ambitionne de porter ses capacités à 150 millions de voyageurs par an, dans un contexte de croissance forte de l’aérien en Asie. 

 


En chiffres : 

  • 146 avions en services : 12 A380, 65 A350, 22 B777-300ER, 26 B787-10, 21 B737-800/Max)
  • 49 avions en commande ferme dont 31 Boeing 777-900. Compagnie de lancement de l’A350F en 2026 (7 appareils commandés) 
  • Une filiale low-cost, Scoot, de 54 appareils (et 25 commandes), qui vole en Europe vers Athènes et Vienne
  • En 2023 / 2024 : 13,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 1,8 de bénéfices nets (chiffres records qui devraient être en baisse sur l’exercice actuel qui se clôturera en mars 2025)
  • 36,4 millions de passagers transportés 
  • 120 destinations desservies dans 40 pays, dont 10 eu Europe (dernières ouvertures : Bruxelles et Londres-Gatwick) 
  • 88% de coefficient de remplissage moyen 
  • 800 millions d’euros investis pour les nouvelles cabines déployées entre 2026 et 2030. 

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