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SeaFrance se retrouve dos au mur

Placée sous tutelle du tribunal de commerce de Paris, la compagnie bénéficie d’un regain d’activité due à l’éruption du volcan Eyjafjöll.

Le volcan islandais, qui sème la panique actuellement en Europe, sauvera-t-il SeaFrance de la faillite ? La compagnie de ferries, exsangue depuis des mois, s’est placée vendredi dernier sous la tutelle du tribunal de commerce de Paris. Mais le lendemain, à cause de la fermeture du ciel européen faisant suite à l’éruption du Eyjafjöll, elle enregistrait 1 800 réservations supplémentaires de passagers avec véhicules, pour atteindre 6 200, sans compter les passagers sans réservation ni les 1 000 à 1 500 passagers piétons. La compagnie française avait pourtant cessé le transport de voyageurs sans véhicule depuis octobre dernier, car cette activité était déficitaire. Elle a dû la reprendre provisoirement « tant que la situation le nécessitera », selon une porte-parole de SeaFrance. Toutes les sources de revenus sont bonnes à prendre en ce moment. « La situation est grave. Nous sommes sur le point d’arriver aux limites de notre trésorerie », expliquait SeaFrance pour justifier sa mise sous tutelle judiciaire. Cette décision, « prise dans le but d’éviter la cessation de paiement et la liquidation », a été annoncée jeudi dernier, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire. « Elle devrait déboucher sur un nouveau plan de redressement et la nomination d’un administrateur judiciaire très prochainement », a déclaré la porte-parole. « Le nouveau plan de redressement sera probablement plus dur que le précédent », qui prévoyait une suppression de 482 emplois sur les 1 580 de SeaFrance, a ajouté la compagnie. Le conflit entre direction et syndicats s’annonce éruptif dans les prochains jours.

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