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[EXCLUSIF] Salaün décroche un PGE de 42,5 millions d’euros

L’ensemble des aides accordées au groupe Salaün atteignent 54 millions d’euros, nous indique Michel Salaün, président du groupe éponyme.

« En tant que patron, je suis responsable de plus de 600 salariés », rappelle Michel Salaün, patron du groupe de tour-operating et de distribution. Et la pandémie, sans affecter cruellement son modèle économique, aura suscité craintes et angoisses, reconnaît-il.

Michel Salaün ne s’est pas précipité pour solliciter un Prêt garanti par l’Etat (PGE) dès le début de la crise au printemps 2020, contrairement à d’autres entreprises du secteur. Mais la pandémie et ses variants, qui secouent l’industrie depuis 18 mois, l’ont amené à envisager en 2021 cette « facilité », d’autant plus que les charges fixes restent constantes et non négociables (loyers). 

« Notre trésorerie est saine »

Les six banques historiques qui accompagnent le groupe, avec Bpifrance et l’Etat en soutien, ont récemment signé pour un accompagnement de 54 millions d’euros, dont 42,5 millions d’euros de PGE. Le montage financier n’a pas été facile pour cette entreprise familiale qui s’appuie sur un « pool » de banques. Il a fallu en quelque sorte « harmoniser les forces et répartir équitablement les charges de chacune ». 

« Cet emprunt représente un mur de dettes, qu’il faudra rembourser », souligne Michel Salaün. « Mais vous savez, nous avions réalisé en 2019 quelque 241 millions d’euros de chiffre d’affaires. Notre trésorerie était très saine, elle l’est toujours. Maintenant, nous allons pouvoir passer à un développement plus stratégique » grâce au PGE obtenu avec un soutien « appuyé » de l’Etat.

Une stratégie en 4 points

Au-delà de la crise, le groupe entend bien rebondir, rationnaliser ses structures, renforcer sa distribution et sa technologie. La nomination de Nicolas Delord en tant que directeur général représente les prémisses de cette stratégie. La feuille de route repose sur quatre piliers, souligne Nicolas Delord : la diversification, la digitalisation, le renforcement de la distribution, la modernisation et l’automatisation des opérations.

Le groupe souhaite notamment créer des formules privatives et personnalisées pour des groupes de taille réduite, et séduire une clientèle plus jeune, familiale et « multigénérationnelle »

Par ailleurs, des investissements sont prévus afin de développer un nouveau site internet connecté aux 164 points de vente, une nouvelle approche sur les réseaux sociaux, un meilleur back-office. Salaün promet aussi d’affuter sa technologie et stratégie CRM.

Côté distribution, le groupe compte améliorer sa présence commerciale via les 3500 agences de voyages partenaires.

« La reprise semble s’amorcer, confie Michel Salaün et nous avons mis à profit cette ‘pause’ pour peaufiner l’avenir. Nous allons encore rationaliser notre productivité. Notre plan stratégique de soutien va permettre au groupe d’envisager l’avenir avec sérénité. »

2 commentaires
  1. Hervé TRIBOT LA SPIERE dit

    Il est prudent de ne pas utiliser cet adjectif quand on ne maîtrise pas tout à fait son sens un peu tordu…
    Athéna est déesse éponyme d’Athènes et non l’inverse…
    bien cordialement

    1. Dominique Gobert dit

      Oui, vous avez raison, seulement moi, ça me plait ainsi! Amitiés

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