Rentabilité : les distributeurs peuvent mieux faire
Si des adhérents Selectour ont tiré leur épingle du jeu, les agences en ligne brillent par leur absence.
Dans un marché en demi-teinte, les distributeurs ont limité les dégâts en matière de rentabilité en 2006. Les chiffres laissent entrevoir une tendance certes positive, mais dans des proportions moindres comparé à 2005.
Un adhérent Selectour chasse l’autre, puisque c’est De Boüard Voyages, la société de François-Xavier De Boüard, président du réseau volontaire, qui occupe la tête du classement des meilleures rentabilités, à la place de Voyages OVP. Ce dernier avait faussé le jeu en 2005 en raison d’un résultat exceptionnel lié à la cession de sa division autocar à Keolis. Si Selectour n’a pas brillé en 2006 en termes de volume d’affaires (mais l’exercice 2005 était sur 15 mois), d’autres membres du réseau figurent en bonne place, comme Aliso Voyages, Voyages Girardot et Grand Large Voyages. La Coopérative de Selectour a quant à elle réalisé un bénéfice de 290 000 E, moitié moins qu’en 2005.
La grande distribution inégale
Cette année encore, Voyages Loisirs reste l’un des distributeurs les plus rentables (1 ME de bénéfices), alors que les enseignes de la grande distribution connaissent des fortunes diverses. Si Voyages Auchan et E.Leclerc Voyages font, comme l’an passé, figure de bons élèves, Casino enregistre toujours des pertes importantes, alors que Cora Voyages se dirige doucement vers l’équilibre. Voyages Carrefour confirme son redressement, enregistrant pour la seconde année consécutive des profits (0,61 ME). Fnac Voyages améliore également sa rentabilité.
Comme d’habitude, on regrettera l’attitude de nombreux distributeurs, qui ne communiquent pas leurs résultats alors qu’une cascade de sociétés rend souvent leurs chiffres déclarés au tribunal inexploitables. Toutefois, ces informations publiques révèlent que Fram Agences aurait perdu 4 ME en 2006 et Club Voyages 1,3 ME. Ce goût du secret se retrouve chez les agences en ligne et les réseaux intégrés qui se retranchent derrière leur appartenance à des sociétés cotées en Bourse, aux Etats-Unis notamment. Exceptions : Thomas Cook annonce un profit de 4 ME, ce qui n’a pas empêché sa direction d’être décimée. Et Voyages-sncf.com affiche l’un des meilleurs bénéfices de la profession (10 ME), en baisse toutefois de 9 % par rapport à 2005.
