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Quand le Sénat vole au secours des compagnies françaises

Le Sénat a décidé de compenser l’éco contribution voulue par le gouvernement en réduisant une autre taxe.

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2020, le Sénat a adopté plusieurs amendements en faveur du secteur du transport aérien. Dans la nuit de lundi à mardi, les sénateurs ont décidé de venir en aide aux compagnies françaises et de compenser, contre l’avis du gouvernement, la hausse de l’éco contribution sur les billets d’avion.

S’ils ont conservé l’éco contribution, les sénateurs ont voté un amendement qui diminue les tarifs de la taxe de l’aviation civile de 72 millions d’euros, ce qui a pour effet de « compenser l’effet de la nouvelle taxe ». Ils ont également créé un mécanisme de sur-amortissement pour l’achat d’avions plus propres, pour accompagner les compagnies dans leur transition. « Derrière une fiscalité à vertu écologique, se cache une fiscalité de rendement » a dénoncé Albéric de Montgolfier. Comme lui, les édiles du palais Luxembourg estiment que les conséquences pour la compétitivité des compagnies hexagonales, à commencer par Air France, seront trop néfastes.

« Ça fait bien dans un contexte Gilets jaunes »

« On vient avec une taxe nouvelle, sur le besoin de transition énergétique, sujet que nous partageons tous. Mais on ne peut pas faire en France des avions qui seraient plus verts et des avions, venant de l’extérieur, plus polluants » relève justement Vincent Capo-Canellas, sénateur UDI de Seine-Saint-Denis.

« Si cette nouvelle taxe était affectée réellement à la transition énergétique, si elle allait pour l’encouragement pour les biocarburants, (…) s’il y avait un dispositif qui permettait demain d’avoir d’autres moteurs, encourageait la recherche. (…) Or nous avons uniquement une taxe de rendement. On a un problème sur les radars avec l’AFITF (agence de financements des infrastructures de transport de France). Et on recherche quelqu’un pour payer. Et ça tombe sur le transport aérien. Ça fait bien dans un contexte Gilets jaunes », abonde Albéric de Montgolfier.

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