Quand l’Europe de l’Est voyagera
Les voyageurs venus de l’Europe de l’Est sont désormais plus nombreux. Mais leurs moyens encore limités les orientent vers des produits bon marché.
Le 1er mai, dix pays ont rejoint l’Union européenne. Si les voyagistes misent sur cet élargissement pour mieux vendre ces destinations auprès de la clientèle française, Maison de la France parie sur un réveil du tourisme à l’Est pour doper la fréquentation de notre pays. Un enjeu qui a conduit l’organisme à dresser le profil des touristes qui arrivent de Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovénie et Slovaquie.
La Pologne et la Hongrie représentent sans conteste les marchés les plus porteurs pour la France. Les Polonais, qui ont une excellente image de notre pays, ont été plus de 350 000 à le visiter en 2003. La durée moyenne de leur séjour est plutôt longue (9,1 jours) mais profite peu aux hôtels (seuls 21 % des Polonais y résident). Si la France reste une destination onéreuse pour eux (ils dépensent en moyenne 24,4 E par jour), leur nombre devrait progresser avec l’ouverture du ciel en Europe et l’émergence de compagnies low cost reliant les deux pays.
Pour leur part, les Hongrois ont été 200 000 à effectuer l’an dernier un séjour en France, d’une durée moyenne de 5,5 jours. Les courts séjours (47 % du total) s’effectuent à Paris dans le cadre d’un week-end culturel. Les destinations du littoral (Côte d’Azur, Bretagne, Normandie, Corse), le Val-de-Loire et les Alpes sont également prisés. Ainsi, cet hiver, les Hongrois auraient été 16 000 à dévaler les pistes de ski françaises. Pendant leur séjour, ils dépensent en moyenne 60 E par jour et résident pour 65 % d’entre eux dans des hôtels économiques ou des résidences de tourisme. Seuls 22 % privilégient des hôtels 2, 3 ou 4b. Cette année, Maison de la France espère une augmentation de la fréquentation individuelle, d’autant qu’il est désormais possible pour les Hongrois d’acheter un voyage à crédit.
Des voyages effectués en autocar et en voiture
Moins nombreux à sillonner les routes de l’Hexagone, les Tchèques, les Slovaques et les Slovènes n’en sont pas moins attachés à leurs vacances. Tchèques et Slovènes consacrent 10 % de leurs revenus aux loisirs et se déplacent surtout en autocar et en voiture. Comme les Polonais, la durée moyenne de leur séjour est assez élevée (10 jours), avec une majorité de départs entre juin et septembre. L’étude souligne que la clientèle tchèque, après avoir privilégié une hôtellerie de chaîne économique, se tourne peu à peu vers des hôtels 1b et 2b.
Dernier pays passé au crible, la Slovaquie compte plusieurs vols quotidiens reliant Bratislava à Paris, à partir de 25 E HT. En 2003, les dépenses des Slovaques à l’étranger ont augmenté de 4 %. Plusieurs TO programment la France, avec des circuits culturels, des séjours à la montagne ou des vacances sportives.