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Puerto Plata veut sa place au soleil

La côte nord de la République dominicaine fait une percée chez les TO. Servie par une offre aérienne pléthorique et des petits prix, elle pourrait voler la vedette à Punta Cana.

De la République dominicaine, on connaît surtout Punta Cana, sur la côte Sud-Est. La station balnéaire phare de l’île, championne des formules tout compris avec ses hôtels 4 et 5 étoiles, rafle la mise depuis cinq ans offrant, saison après saison, à la destination des taux de progression record (près de 40 % en 2003 !).

Punta Cana va pourtant devoir compter avec une rivale bien décidée à se faire une place au soleil. Sur la côte Nord, la station de Puerto Plata et les villages environnants (Cabarete, Sosua, Playa dorada…), déjà plébiscités par les clientèles allemande et canadienne, sont en train de faire une percée très remarquée chez les tour-opérateurs français.

Une région très animée, une ambiance jeune et sympathique

Le gouvernement dominicain a fait du développement de cette région sur le marché français une de ses priorités pour les années à venir, explique Mercedès Castillo, directrice de l’Office du tourisme à Paris. Il y a quelques années, AOM avait mis en place un vol vers Puerto Plata, mais c’était trop tôt. Aujourd’hui, il faut trouver des relais de croissance à la fréquentation et la côte Nord bénéficie pour cela de nombreux d’atouts.

Si Punta Cana est un complexe balnéaire créé de toutes pièces, Puerto Plata est en revanche une vraie ville, la cinquième du pays. Certes les plages y sont un peu moins belles (le sable y est moins blanc !) et surtout la mer un peu plus agitée qu’à Punta Cana (d’où le succès de Cabarete auprès des surfeurs). Mais c’est une région très animée avec une ambiance jeune et une vie locale sympathique. La nature est beaucoup plus verte et accidentée que sur la côte Est. Et c’est un point de départ idéal pour des excursions dans la montagne. Coté hôtellerie, les stations sont aussi bien équipées que Punta Cana en hôtels (les chaînes Riu, Iberostar ou Barcelo y ont quelques très beaux 5 étoiles), mais l’offre est aussi plus large, avec un choix de trois étoiles, accessibles donc à des plus petits budgets.

De quoi donner des ailes à de nouveaux opérateurs. Simultanément, en décembre, deux voyagistes ont décidé d’affréter vers Puerto Plata. Promovacances propose un vol Corsair de 576 sièges chaque jeudi ; Maxi (qui vient de sortir une brochure République dominicaine de 12 pages) commercialise un vol Star Airlines chaque lundi, qui sera complété à partir du 11 février par un deuxième vol chaque vendredi. Si l’on ajoute à cela le vol de Corsair chaque mercredi, affrété par Nouvelles Frontières, TUI mais aussi Vacances Air Transat (VAT) et Marsans, ce sont 1 630 sièges qui sont disponibles chaque semaine, contre à peine 500 en début de saison. Une offre pléthorique qui justifie des prix d’appel défiant toute concurrence. Ainsi Maxi propose des séjours de 9 j/7 n en tout compris à moins de 600 euros !

Cela déstabilise le marché avec un vrai risque de balnéarisation, regrette Patrice Caradec, directeur général de VAT, qui constate que les remplissages vers Punta Cana sont du même coup plus difficiles. Nous sommes obligés de recourir à des promotions en proposant Punta Cana à moins de 900 euros, quand le panier moyen en janvier est plutôt à 1 000 euros. Il va falloir se retrousser les manches pour remplir nos avions et nous espérons que les agences joueront leur rôle de conseiller, en expliquant clairement les différences entre les deux stations. A défaut, c’est toute la République dominicaine qui pourrait pâtir de cette nouvelle offre.

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