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Pour Jean-François Rial (OTCP), l’Ile-de-France mérite un plan d’aides spécifique

Le gouvernement a prévu des plans d’aides spécifiques pour les agences/TO, la montagne et l’événementiel, mais pas pour Paris. Un oubli ?

Plus de 18 mois après le début de la pandémie, la Ville Lumière attend toujours le bout du tunnel. « D’habitude, Paris accueille 10 millions de visiteurs étrangers en juillet-août, souligne Jean-François Rial, président l’Office du tourisme et des congrès de Paris (OTCP). Nous en avons reçu près de 2 millions en 2020. Nous devrions atteindre 3,5 millions de visiteurs étrangers, au mieux, cette année. » Un bilan qui traduit l’acuité de la crise du Covid-19 pour la capitale, toujours privée de nombreux voyageurs lointains.

Pour autant, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, n’a pas prévu de plan d’aides spécifiques pour Paris et les entreprises de la région. Seuls trois secteurs, structurellement touchés, devraient en bénéficier : les agences/TO, la montagne et l’événementiel. La première destination mondiale aurait-elle dû constituer le quatrième secteur à soutenir ?

Aider Paris, c’est « politiquement » compliqué

« Je pense que nous aurions dû ajouter Paris », nous répond Jean-François Rial. « La France a globalement très bien fonctionné cet été, grâce à l’affluence des visiteurs internationaux autres que les Américains et les Britanniques, et à un puissant tourisme intérieur. Par contre, les grandes villes ont été à la peine. Le Covid a eu un impact plus fort sur elles qu’à la campagne et en bord de mer. L’activité a été sinistrée à Paris et dans sa région. »

Jean-François Rial, par ailleurs PDG du groupe Voyageurs du Monde, défend donc l’idée d’un accompagnement financier pour aider les professionnels touchés. « Je pense qu’il serait cohérent de mettre en place un plan d’aides spécifique fléché vers l’Ile-de-France, toutes activités confondues : hôtels, agences événementielles, réceptifs… Je l’ai dit à mes interlocuteurs, qui ne m’ont pas dit non », poursuit le président de l’OTCP.

« Même si je garde un petit peu espoir, je n’ai toutefois pas senti que je pourrais gagner cet arbitrage. Nous n’en prenons pas le chemin, parce que Paris, c’est politiquement compliqué, au-delà des élections présidentielles. »

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