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Phuket panse ses plaies

Phuket se hâte d’effacer les traces du tsunami qui a anéanti ses plages il y a un mois. Avec l’objectif de retrouver au plus vite sa place parmi les destinations préférées des touristes.

C’est à Phuket, et non à Bangkok comme prévu, que se réunira le Comité exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme, les 31 janvier et 1er février prochains. Une centaine de représentants de 30 pays doivent participer à cette réunion extraordinaire, destinée à mettre en place un plan d’action pour relancer le tourisme dans les zones affectées par le tsunami.

La Thaïlande a en effet payé un lourd tribut avec 5 374 morts, dont plus de 1 800 touristes. Le raz-de-marée a causé d’importantes destructions le long des côtes Est baignant dans la mer d’Andaman, à Phuket, et dans les provinces de Krabi et Phang Nga, où près de 13 000 chambres (sur 41 000) ont été détruites. En revanche, les côtes du golfe de Thaïlande n’ont pas été touchées.

Un mois après la catastrophe, les travaux de reconstruction ont largement démarré. A Phuket, beaucoup de petits restaurants et de guest houses ont été remis sur pied et la destruction par le raz- de-marée des constructions anarchiques a rendu aux plages leur beauté sauvage d’autrefois. Selon l’AFP, 25 762 chambres sont en état, sur les 31 276 que compte l’île, et les infrastructures (routes, adductions d’eau, électricité…) sont intactes.

Un état des lieux au jour le jour pour les tour-opérateurs

La plupart des hôtels programmés en France sont ouverts, même si certains espaces sont encore en réparation. C’est le cas de l’Amanpuri ou du Chedi. De même, à Krabi, les dégâts sont très localisés, indique Jacky Pilot de Voyageurs Associés, qui est actuellement sur place pour rencontrer ses réceptifs locaux. L’ensemble de l’offre d’Asia est accessible à la vente, sauf trois hôtels fermés : le Méridien Relax Bay, le Rayavadee à Phra Nang et le Sri Lanta Resort, précise de son côté Virginie Gerbault chez Asia.

Plus durement touchées ont été la région de Khao Lak, encore interdite d’accès, où se dressait le Sofitel Magic Lagoon géré par Accor, et l’île de Phi Phi. Il faudra au moins un an pour les remettre en état, selon les observateurs locaux. Les tour-opérateurs reçoivent un état des lieux au jour le jour. Nous pouvons faire confiance aux hôteliers car ils ne trichent pas, s’ils disent qu’ils peuvent ouvrir. Nous devons tout faire pour relancer la destination sans tarder, martèle Jacky Pilot.

Le mois de janvier correspond en effet à la haute saison touristique dans la région. Dans la seule île de Phuket, qui reçoit 2,75 millions de visiteurs par an, les taux d’occupation des hôtels avoisinent les 10 %, contre 80 % normalement. La majorité des familles vivent du tourisme et Phuket, qui a enregistré quelque 20 000 annulations, perd actuellement une dizaine de millions de dollars par jour. Les reports de séjours balnéaires se font sur l’île de Koh Samui qui n’a pas été touchée par le tsunami, mais où la capacité hôtelière n’est que de 15 000 chambres, indique-t-on à l’Office du tourisme thaïlandais.

Globalement, les circuits programmés par l’ensemble des TO fonctionnent. Il est vital que les agences sachent ce qui est ouvert et puissent proposer la destination. Tout est fait pour qu’elles disposent des informations les plus complètes, indique-t-on chez Asia, dont le site www.asia.com fournit un point quotidien, avec, notamment, des photos prises depuis les établissements programmés.

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