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Paris, prêt à redresser la barre ?

Sans être au vert, les indicateurs du tourisme dans la capitale montrent un ralentissement progressif de la baisse de fréquentation au cours du premier semestre et durant l’été. Les hôtels de luxe semblent relever la tête, tandis que les Américains sont – presque – de retour.

Ils sont sans doute les grands gagnants de l’été à Paris, après avoir été parmi les principales victimes de la crise l’hiver dernier. Les hôtels haut de gamme de la capitale commencent à retrouver le sourire, après avoir réalisé un mois de juillet meilleur que l’an dernier. Dans les palaces, le taux d’occupation a ainsi atteint 85,2 % durant ce premier mois de vacances estivales, soit 3,8 points de plus qu’en 2008, selon les chiffres de l’Office de tourisme de Paris. Et ceci « sans nuire au RevPar », assure Éric Boonstoppel, directeur général de l’hôtel Fouquet’s Barrière. C’est-à-dire sans casser les prix. Pour le mois d’août, le taux d’occupation dans ces établissements devrait aussi tourner autour de 85 % : moins bien qu’en 2008, mais bien mieux qu’espéré. « Nous nous en sommes bien tirés jusqu’au début du Ramadan, le 21 août, poursuit Éric Boonstoppel. Depuis cette date, il faut reconnaître que l’absence des voyageurs du Moyen-Orient, qui représentent 30 % de notre clientèle, a un impact considérable. » Les hôtels de luxe sont-ils l’arbre qui cache la forêt ? Pas si l’on en croit l’OT. Certes, dans l’ensemble, les indicateurs du tourisme parisien sont restés, en juillet, orientés à la baisse par rapport à 2008 : nuitées dans les établissements hôteliers en recul d’environ 3 %, taux d’occupation (toutes catégories confondues) inférieur de deux points, RevPar en baisse de 5,6 %… Mais une reprise semble s’être dessinée depuis avril. Depuis Pâques, l’écart avec les résultats de 2008 ne cesse de se réduire. Principale bonne nouvelle, les Américains seraient enfin de retour, après deux ans de désaffection causée, par la baisse du dollar face à l’euro. Au deuxième trimestre 2009, l’OT enregistre ainsi une hausse de leurs arrivées de 1,1 % dans les hôtels de la capitale. Les marchés moyen-orientaux, italiens et allemands semblent aussi connaître une embellie. À l’inverse, les britanniques, les espagnoles, les japonaises et les chinoises font partie des clientèles ayant le plus déserté Paris au cours du premier semestre 2009. Quant à la fréquentation des Français, elle accuse une baisse limitée au premier trimestre et ne parvient pas à compenser le recul de la clientèle étrangère.

VERS UNE STAGNATION DE LA SITUATION

Cette tendance à la reprise peut-elle perdurer ? Les prévisions de l’Office de tourisme laissent plutôt entrevoir une stagnation de la situation. Selon ses projections, le nombre de nuitées au second semestre devrait rester inférieur de 4 % en moyenne par rapport à l’an dernier (après avoir baissé de 7,5 % au premier semestre), laissant donc présager un recul global de fréquentation sur l’année de 6 %. La menace d’épidémie de grippe A, quant à elle, « ne se traduit pas, pour l’instant, par une désertion de la clientèle affaires ni par l’annulation de congrès », assure Paul Roll, le directeur de l’Office de tourisme. Dans les palaces, néanmoins, les bons chiffres estivaux ne permettront pas de rattraper le retard accumulé durant le premier semestre. « Sur l’année, nous devrions faire en moyenne dix points de moins de taux d’occupation que l’an dernier », prévoit ainsi Éric Boostoppel.

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