Ouarzazate

Ancienne ville de garnison fondée par les Français, Ouarzazate est une cité moderne, entourée d’un désert de rocaille. Il faut pousser la porte d’une casbah pour pénétrer vraiment dans les contes orientaux qui ont bercé l’imagination pendant le vol. Dans celle de Taourirt, à 1 km du centre-ville, NULLe princesse n’est cachée derrière un moucharabieh. Mais on l’imagine aisément, son pas flottant sur les tapis somptueux qui tenaient lieu de mobilier. Les fabuleux plafonds en tataoui (palmier tressé de laurier rose) ou peints au safran et à l’indigo sont, pour leur part, bien réels. Cette casbah est l’un des plus beaux vestiges d’architecture en pisé, typique des habitats berbères du Sud marocain. El Glaoui, fameux pacha de Marrakech, en avait d’ailleurs fait l’une de ses résidences dans les années 1950. Ses quatre tours sont ornées de symboles : emblèmes géométriques des tribus berbères, étoiles de l’Islam et chandelier judaïque… A 8 kilomètres de là, perchés sur le toit de la casbah de Tiffoultoute, nous prenons un grand bol d’air aux côtés de… cigognes qui ont élu domicile sur les tours ! La vue sur la vallée de Ouarzazate et les montagnes du Haut-Atlas est superbe. Mais la chaleur écrasante de l’été raréfie l’air et il fait soif ! C’est le moment de faire une halte chez Haziz dans l’oasis du Fint, un village de 500 habitants entouré d’une petite palmeraie. Bismillah ! (formule de politesse invitant à se servir), déclame en souriant notre hôte après avoir servi le thé à la menthe. Assis sur un tapis, on déguste le breuvage brûlant mais désaltérant, accompagné d’une galette de pain. Et pour clore cet agréable moment, chacun s’acquitte d’un Hamdoullah, la formule de politesse de fin de repas. Une fois le touriste initié à ces quelques coutumes, le voyage peut commencer, et les portes s’ouvrir en grand.