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Océanie

L’Océanie s’est essoufflée en 2008, tirée vers le bas par la Polynésie et des marchés anglo-saxons en recul. Une tendance qui devrait s’accentuer, malgré l’engouement des Français pour cette région.

Des lagons turquoise de Polynésie aux paysages verdoyants de la Nouvelle-Zélande, les îles de l’Océanie restent ancrées dans les esprits comme autant de petits paradis. Des destinations d’exception plébiscitées par nos compatriotes, bien que la fréquentation internationale soit plutôt à la baisse en Polynésie (- 10 %, contre – 1,5 % en 2007) ou en Australie (- 1,1 % contre + 2 % un an auparavant). L’Australie, poids lourd de la région avec 5 586 400 visiteurs, a ainsi accueilli plus de 85 000 Français en 2008, soit une progression de 16 %, après des hausses consécutives de 9,3 % et 5,7 % les années précédentes. Un marché d’avenir qui reste mineur en comparaison avec la Grande-Bretagne, qui, en dépit d’une baisse de 4 %, représente encore 650 000 visiteurs, ou l’Allemagne, qui semble se maintenir au-delà des 160 000. Pour expliquer ces bonnes performances françaises, certains pointent la baisse considérable du dollar australien (près de – 30 %) et donc des tarifs. Un déclencheur qui n’aurait certainement pas eu autant d’impact sans l’implication des différents acteurs et l’engouement des jeunes et des hauts revenus pour la destination. En recentrant leur production sur le haut de gamme, avec du luxe pour Australie à la Carte, des écolodges et resorts de haut standing pour Asia ou une offre plus éclectique pour Australie Tours, les TO ont su s’assurer les réservations d’une clientèle peu touchée par la crise. Autre cible toujours en forte progression les moins de 30 ans, qui bénéficient du visa vacances-travail, + 53 % par rapport aux 8 200 Français partis en 2007. Les chiffres de 2009 sont tout aussi encourageants, puisque, malgré la baisse généralisée, les départs des Français sur les quatre premiers mois de l’année sont en progression de 8 %, soutenus par des promotions et des réservations de dernière minute. Du côté de la Nouvelle-Calédonie, 2008 fait aussi bonne figure, du moins vu de chez nous : le Caillou a accueilli plus de 31 000 touristes français, soit + 8,1 %. Sur une destination stable, autour de 105 000 arrivées, la France devient ainsi le premier marché devant le Japon (- 24,1 %) et l’Australie (- 11,2 %) et devrait le rester. En effet, sur les quatre premiers mois de 2009, la progression de la fréquentation française résiste, à + 3,3 %, alors que la baisse globale atteint – 7,6 %. Affichant un recul de 10 % avec 196 496 touristes en 2008, la Polynésie est à la peine, et annonçait fin mai, – 27 % pour 2009. Seule consolation, la fréquentation française représente une part de marché de 21 % et a résisté jusqu’au dernier trimestre 2008, terminant l’année à – 1,8 %, mais avec de sérieuses inquiétudes. Fin mai, le retard pour 2009 atteignait déjà 5 %. Les voyages haut de gamme et les lunes de miel paraissent tenir le cap, aux côtés des séjours promotionnels. Ainsi Promovacances a dépassé ses objectifs depuis le lancement de son offre sur Tahiti fin 2008. Mais il reste difficile de dire si cette bipolarisation du marché suffira à faire rebondir ces destinations.

Fin mai, la Polynésie annonçait un recul global de fréquentation de 27 %

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