Malte : le musée des Beaux-Arts ouvre ses portes

Son nom est un acronyme et un mot d’origine maltaise qui signifie “Inspiration”. Le tout nouveau Muza, projet phare du programme de La Valette 2018, capitale Européenne de la Culture, propose une collection riche de 20000 œuvres. Il illustre les arts allant de la Renaissance à l’époque moderne, répartis en quatre grands thèmes : la Méditerranée, Europe, Empire et l’Artiste. C’est trois fois plus que ce que comptait l’ancien musée des Beaux-Arts. Au total, trois ans de travaux auront été nécessaires avant que le musée ne puisse ouvrir ses portes, le 15 décembre. Ce nouvel équipement a pris place au sein de l’Auberge d’Italie, ancien siège de l’Office de Tourisme, bâtiment historique datant de la fin du XVIe siècle, fief des chevaliers italiens de l’Ordre de Malte, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Signe distinctif : le musée s’inscrit dans la mouvance des musées “communautaires” qui se développent actuellement. “Le Muza a pour but de favoriser une plus grande participation de la communauté maltaise dans les domaines de l’art et de la culture, et de donner accès à un éventail d’outils plus large permettant de découvrir la richesse du patrimoine et de la culture du pays”, détaille un communiqué. visiblement, les débuts sont prometteurs puisque face à l’affluence, le musée a décidé d’organiser une deuxième journée d’ouverture, avec accès gratuit exceptionnel pour les visiteurs.

Record battu pour Malte en 2018

Pour Malte, ce nouvel équipement permet de valoriser deux de ses atouts : l’Histoire et la Culture, qui peuvent se combiner facilement avec du balnéaire explique Dominic Micallef, directeur pour la France de Malta Tourism Authority. “Malte est une petite île, mais chargée d’Histoire, avec de nombreuses richesses concentrées sur une petite surface. Pour nous les segments les plus importants sont l’Histoire et le balnéaire, les gens peuvent faire les deux dans une seule et même journée. Il n’y a jamais plus de ¾ d’heure de route pour aller d’un point à un autre.” Pour la destination, la culture est aussi un levier intéressant pour lisser la saisonnalité, notamment par le biais d’événements. En 2017, plus de 400 événements ont ainsi eu lieu et le programme 2019 s’annonce également chargé. De quoi conforter la dynamique positive dans laquelle s’inscrit la destination. En 2017, Malte a ainsi accueilli 176 371 Français, un chiffre en hausse de 21,8%. Au total, ce sont quelque 2 272 837 touristes internationaux qui ont visité l’île, en progression là aussi de 15,7%. Des performances soutenues par le développement de l’aérien depuis la France, avec notamment l’ouverture de Beauvais et l’augmentation de la desserte dans de très nombreuses villes. 2018 s’annonce même encore meilleure puisque la barre symbolique des 200 000 visiteurs français devrait être atteinte pour la première fois. Du chemin a donc été parcouru depuis 1991 où Malte ne recevait encore que… 20 000 Français.

Devenir une destination de City-Break

“Il fallait encore expliquer que Malte existait et qu’elle se trouvait au cœur de la Méditerranée”, se souvient Dominic Dominic Micallef. Aujourd’hui, l’Hexagone est son quatrième marché émetteur. Désormais, l’objectif est de mettre en avant toutes les facettes de la destination, qui se positionne sur des segments variés, du MICE à la plongée en passant par les séjours linguistiques. Avec La Valette, capitale européenne de la Culture, Malte a aussi entrepris de se positionner davantage comme destination de City Break. Une stratégie également portée par le développement de l’aérien et soutenue par le développement hôtelier, avec notamment l’ouverture de nombreux boutiques Hôtels et la rénovation de certaines adresses phares de la destination, comme le Phoenicia Malta, qui a bénéficié d’un relooking de plus de 14 millions d’euros.