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Méditerranée

Les deux poids lourds de la zone, la Tunisie et la Turquie, ont accusé le contre-coup de la guerre en Irak tandis que le Maroc a étonnamment bien résisté.

Mauvaise année pour le Bassin méditerranéen. À l’exception de Chypre (+6 %), de la Croatie (+65,2 %) et du Maroc (+4,4 %), les autres destinations de la zone ont au mieux stagné (Portugal, Italie), au pire chuté en 2003, et dans des proportions souvent importantes. C’est le cas des deux locomotives que sont traditionnellement la Turquie et la Tunisie. La première a fait, fort injustement, les frais du conflit en Irak et s’est trouvée du jour au lendemain rayée de la carte des destinations touristiques… ou presque. Les attentats d’Istanbul en novembre dernier ont encore chargé la barque.

Pour la première fois, la Tunisie est distancée par le Maroc

En 2003, les TO membres du Ceto ont ainsi accusé une baisse de 35 % de leurs ventes de forfaits, soit près de 100 000 clients perdus. Mais la Turquie en a vu d’autres. De tremblements de terre en attentats du PKK (le parti indépendantiste kurde), la destination a l’habitude des hauts et des bas et les spécialistes sont rompus à la gestion de crise. Du coup, cet été, le pays semble avoir repris un peu de couleurs. Marmara annonce même retrouver les niveaux de 2001. Reste que les spécialistes ont été bien fragilisés et qu’il faut s’attendre à des bouleversements sur le marché avec des phéno-mènes de concentration.

Autre perdante en 2003, la Tunisie a continué de payer son image dégradée au lendemain des attentats du 11-Septembre et de Djerba en avril 2002. Pour la première fois dans ce palmarès, la destination est distancée par le Maroc (916 147 touristes français). Il faut dire que le royaume chérifien, malgré l’attentat de Casablanca, a étonnamment bien résisté l’an dernier et a trouvé, en surfant sur la vague très mode des riads, un filon chic et charme qui fait le bonheur de très nombreux tour-opérateurs. De nouveaux venus, aussi prestigieux que Donatello, avec une brochure dédiée, sont même annoncés pour cet automne.

L’Espagne fait les frais de la zone euro… trop chère !

Comme parallèlement, Agadir, poussé par Étapes Nouvelles, a trouvé sa place sur la carte des destinations balnéaires, le Maroc reste un des grands succès de 2004. Le TO du groupe Marmara, qui y a totalisé 136 629 passagers en 2003, en annonce 180 000 pour 2005. Sans pour autant laisser tomber la Tunisie. La destination semble être repartie cet été et Étapes Nouvelles, avec l’ouverture d’un gigantesque complexe de 1 000 chambres à Djerba, n’est une fois de plus pas étranger à cette dynamique.

L’Espagne a connu en 2003 les prémisses d’une dégringolade qui s’est poursuivie cette année. La destination, qui comme d’autre en Europe occidentale, avait fait figure de refuge au lendemain du 11-Septembre, est aujourd’hui boudée. Les Français ont retrouvé des réflexes économiques et estiment les pays de la zone euro trop chers. Une perception qui a profité à la Croatie, laquelle a pour elle l’attrait de la nouveauté. L’ex-Yougoslavie a réalisé l’an dernier la plus belle performance de la zone (certes sur de petits volumes), un exploit réédité cette année et qui suscite de nombreuses vocations chez les TO.

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