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Marrakech, toujours aussi tendance

La Ville rouge, qui ne désemplit pas, est en effervescence. Cible des chaînes hôtelières de luxe, des TO et des investisseurs immobiliers, elle doit doubler sa capacité d’accueil d’ici cinq ans.

Avec le développement de nouvelles destinations balnéaires au Maroc, on aurait pu croire que Marrakech allait stagner ou passer de mode. Bien au contraire ! Loin d’être galvaudée ou démodée, la ville n’a jamais été aussi jeune et attrayante pour les investisseurs touristiques, en particulier dans le haut de gamme. Au moins quatre chaînes hôtelières de luxe ont annoncé leur implantation prochaine dans la cité marocaine.

Lucien Barrière ouvrira en 2008 un complexe comprenant un hôtel de 86 suites, 30 villas avec piscine privative, un restaurant Fouquet’s et un Spa. Beachcomber débutera la construction d’un Royal Palm de 150 suites, avec un Spa et un golf, en juillet 2007. Mandarin Oriental prépare un établissement de 145 chambres et de 45 villas pour 2009. Enfin, Four Seasons a confirmé un projet, sans donner de dates. Ces hôtels vont permettre à la ville de se positionner en très haut de gamme et de conforter sa clientèle jet-set. Cela ne peut lui faire que du bien, se réjouit Ali Chaoui, PDG du voyagiste Royal Tours et vice-président du Conseil régional du tourisme de Marrakech.

Un tourisme répétitif

A côté de ces palaces, l’hôtellerie plus classique (du 3b au 5b), destinée à la clientèle des TO, est aussi en pleine expansion. Un deuxième Framissima (250 chambres) est programmé pour octobre 2007, avec un centre de balnéothérapie. Marmara a ouvert un club cette année et entame déjà son agrandissement. Et Royal Tours inaugurera un club de 250 suites en juillet 2007. Le quartier de l’Agdal, à l’orée de la ville, compte une quinzaine de projets pour la clientèle des voyagistes, poursuit Ali Chaoui, sans compter les riads qui ouvrent à tour de bras. Bref, la capacité de Marrakech (28 000 lits) devrait doubler en cinq ans.

Par ailleurs, deux palais des congrès et quatre golfs de 18 trous sont en construction. De quoi contribuer à l’objectif fixé par le gouvernement d’accueillir 10 millions de touristes au Maroc en 2010. La capitale du Sud marocain accueille en effet à elle seule 36 % des visiteurs du pays, dont une majorité de Français. Sur les neuf premiers mois de l’année, ses hôtels ont enregistré le meilleur taux d’occupation du royaume (69 %).

Le succès de la Ville rouge s’explique par la fidélité des touristes. C’est un tourisme répétitif. Les gens y recherchent l’authenticité, l’accueil des Marocains, le climat, explique Georges Vialard, directeur de production de Fram. Mais le développement s’appuie aussi sur les investissements immobiliers. De nombreux particuliers achètent une résidence secondaire, qu’ils mettent en location quand ils n’y sont pas. Par ailleurs, pas moins de 3 000 retraités français passent plus de six mois par an à Marrakech, profitant d’un taux d’imposition de seulement 4 à 8 %. Du coup, les complexes de villas (parfois couplés à des projets hôteliers) poussent comme des champignons. Sangho/Maroc Contact construit par exemple une trentaine de villas jouxtant son hôtel-club et Vacances Bleues ouvrira 135 villas fin 2007.

Si certains craignent la surcapacité, Marrakech est heureusement soutenue sur le plan aérien. Une centaine de vols relient la ville impériale aux capitales européennes. Royal Air Maroc assure depuis deux ans la desserte avec des Boeing 747 et sa filiale à bas tarifs, Atlas Blue, a installé son siège à Marrakech. Jet 4 You et Corsair opèrent 11 vols directs par semaine depuis la France en partage de codes, Transavia (Air France) s’intéresse à la ville et les vols charters sont nombreux.

Il ne reste plus qu’à développer des écoles hôtelières, conclut Ali Chaoui, lançant ainsi une invitation aux écoles françaises pour qu’elles développent des filiales dans le pays, une nécessité pour améliorer la qualité de l’offre. Le futur hôtel de Royal Tours aura, lui, son école intégrée.

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