Marées, selfies, éboulements : ce que le nouvel arrêté interdit à Étretat
Pour « assurer la protection » des visiteurs, la mairie d’Etretat adopte un arrêté qui limite l’accès aux falaises d’Etretat.
Etretat est un site connu pour ses magnifiques falaises, mais aussi ses éboulements et chutes mortelles lors de simples selfies.
Depuis le 28 avril 2025, un arrêté municipal interdit l’accès à certains sites très prisés des promeneurs pour limiter de tels risques. Parmi eux figure le très photogénique tunnel du « Trou à l’homme ». Il s’agit d’une grotte creusée dans laquelle des imprudents se retrouvent régulièrement piégés lorsque la marée remonte.
De nouvelles règles, tant au pied qu’au sommet des falaises
Dans l’arrêté, la municipalité invoque « l’instabilité, la dangerosité et la fragilité des falaises » ainsi que les risques d’éboulement. Elle pointe aussi « le recul du trait de côte » et le « non-respect des horaires de marée ».
Par conséquent, les promeneurs, baigneurs et autres visiteurs devront respecter de nouvelles règles de circulation. Et ce, sur l’ensemble du site, du bas jusqu’au sommet des falaises.
Ainsi, les accès aux lieux-dits La chambre des demoiselles et La descente au chaudron ainsi que les tunnels traversant les pointes de falaises deviennent « strictement interdits » aux piétons.
Sont également prohibés « les accès aux plages en pleine largeur, sur tout le linéaire communal » sauf dans l’alignement de la digue promenade.
Enfin, il est également interdit de s’approcher à moins de cinq mètres du bord des falaises.
135 euros d’amende
La mairie menace les contrevenants de 135 euros d’amende, plus le remboursement des frais engagés pour les secours.
Pour Bernard Le Damany, premier adjoint à la mairie de la ville, les visiteurs prennent des risques insoupçonnés. « Par endroits, sur 50 centimètres ou 1 mètre, vous avez de la végétation, mais en dessous, c’est creux, parce que la falaise est tombée, et les gens ne s’en rendent pas compte », explique-t-il à l’AFP.
Or les secours représentent un coût important. Comptez environ 1000 euros pour une intervention de pompiers, et près de 3 000 euros de l’heure pour une intervention en hélicoptère selon l’élu.
Reste à savoir si les visiteurs respecteront les nouvelles règles ou les contourneront. Depuis le début de l’année, les pompiers sont intervenus à huit reprises pour sauver des promeneurs coincés par la marée montante au niveau du Trou à l’homme, d’après France Bleu. Les promeneurs quittent aussi parfois les sentiers, pour prendre un selfie au bord du précipice.
