Lufthansa autorisé à prendre une participation dans airBaltic
Malgré les réserves du régulateur allemand, le groupe Lufthansa a été autorisé à prendre une participation de 10% dans la compagnie balte.
Le gendarme allemand de la concurrence a autorisé, lundi 30 juin, le premier groupe aérien européen Lufthansa à acquérir une participation minoritaire de 10% dans la compagnie lettone airBaltic, malgré un risque de réduction de concurrence sur certaines liaisons. « La participation envisagée soulève des problèmes de concurrence importants sur plusieurs liaisons aériennes entre les aéroports allemands et les pays baltes », a déclaré Andreas Mundt, président de l’Office fédéral des cartels (BKA), dans un communiqué.
Toutefois, les lignes concernées ne constituent qu’un marché « marginal », avec un faible chiffre d’affaires, a-t-il ajouté, justifiant l’autorisation.
Lufthansa s’est félicité dans un communiqué de cette approbation, qui vient renforcer son « partenariat stratégique » avec airBaltic, alors que la compagnie lettonne lui fournit déjà avions et équipages en location (« wet lease ») depuis l’an dernier.
Le groupe n’a pas révélé le montant de la transaction. D’après le BKA, cette participation, bien que minoritaire, pourrait conférer à Lufthansa une « influence significative » sur les décisions d’airBaltic, dont l’Etat letton reste l’actionnaire majoritaire.
ITA Airways, puis Air Europa ?
Lufthansa, qui détient également les compagnies aériennes Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines, a acquis en janvier dernier 41% du capital de la compagnie italienne ITA Airways, avec l’ambition de monter à 100% du capital, grâce à l’accord de la Commission européenne qui l’a tout de même contraint à plusieurs restrictions pour préserver la concurrence.
Selon la presse espagnole et italienne, le groupe allemand a également manifesté son intérêt pour entrer au capital des compagnies espagnole Air Europa et portugaise Tap Air Portugal. Deux compagnies sur lesquelles Air France a également des vues (voir « À lire aussi »).
Le groupe IAG, maison mère de British Airways et d’Iberia avait dû renoncer l’été dernier à racheter Air Europa, en raison des réticences de la Commission européenne, inquiète d’une réduction de la concurrence sur le marché espagnol.
