Lufthansa : 2 milliards d’euros de perte au 3e trimestre et un « hiver difficile »

Lufthansa Group, le premier groupe européen de transport aérien, explique ce jeudi 5 novembre s’attendre à un « hiver difficile » en raison du rebond de la pandémie de Covid-19… et après l’annonce d’une perte nette de 2 milliards d’euros au troisième trimestre. Sur les neuf premiers mois de l’année, la perte nette atteint 5,6 milliards d’euros pour une baisse de chiffres d’affaires de 60%, à 11 milliards d’euros. Un fort recul du nombre de passagers, de 71%, est également à déplorer.

Avec un bénéfice opérationnel de 446 millions d’euros, la branche cargo est la seule dans le vert sur les neuf premiers mois de l’année. Car le résultat de Lufthansa Technik, prestataire de maintenance que le groupe pourrait vendre en partie, est passé lui aussi dans le rouge (-208 millions).

Lufthansa perdra 350 millions d’euros par mois

Sauvé en juin par un plan de sauvetage de Berlin, Lufthansa espère atteindre en 2021 une offre représentant 50% du niveau pré-pandémie et 25% pour la fin de l’année. Ce niveau est nécessaire pour retrouver des flux de trésorerie positifs, explique le groupe. Après avoir limité l’hémorragie de cash à 200 millions d’euros par mois, le groupe va voir cette donnée remonter en fin d’année à 350 millions, en raison de la deuxième vague de la pandémie de coronavirus, qui frappe durement le continent européen.

Avec un rebond du trafic plus faible qu’attendu, Lufthansa avait annoncé fin septembre clouer au sol 125 avions supplémentaires qui ont volé cet été. Initialement, le groupe comptait atteindre 50% des capacités dès cet hiver. « Nous sommes au début d’un hiver dur et difficile pour notre branche », a commenté le patron, Carsten Spohr, dans un communiqué, estimant « nécessaires » les mesures de restructuration engagées.

Parmi celles-ci, jusqu’à 30 000 emplois sont menacés au sein de l’entreprise, qui se sépare aussi de quelque 150 avions. La compagnie aérienne avait notamment annoncé une réduction de 20% des postes de direction. Lufthansa assure vouloir trouver des accords pour « limiter le nombre de licenciements secs ». Cela notamment grâce à davantage de temps partiel et donc des coupes de salaire. Ces négociations avancent lentement. Lufthansa a bénéficié en juin d’un vaste plan de sauvetage de 9 milliards d’euros du gouvernement allemand. Celui-ci est alors entré à son capital à hauteur de 25%.

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