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L’UFC-Que Choisir attaque Lastminute en justice

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir attaque Lastminute pour « pratiques commerciales illicites et trompeuses ».

L’association de consommateurs a annoncé lundi avoir attaqué devant le tribunal la plateforme Lastminute, en précisant ses griefs. « Face aux procédés pernicieux utilisés par Lastminute pour vendre sur son site des assurances voyages à l’insu de ses clients, l’UFC-Que Choisir (…) attaque l’opérateur » « devant le Tribunal judiciaire de Paris », explique un communiqué. Et ce, pour pratiques commerciales « illicites, agressives et trompeuses ».

En attendant la décision de justice, l’association recommande même aux consommateurs « la plus grande vigilance » à l’égard de l’agence de voyages en ligne. L’UFC-Que Choisir cite des témoignages pour appuyer ses conseils, comme celui d’un client qui déplore « des frais cachés de dernières minutes […]. Une fois le paiement validé qu’elle ne fut pas ma surprise de voir que j’avais également payé une assurance pour mon vol dont je n’avais absolument pas besoin. » « Le prix affiché du billet ne correspond pas du tout au prix final, assure un deuxième témoignage. Une assurance a été automatiquement rajoutée sans demander mon accord. »

Un piège marketing ?

L’UFC-Que Choisir assure que Lastminute a adopté cette pratique illégale « depuis quelques mois ». « Alors que les consommateurs ne choisissent pas initialement d’assurance, le voyagiste fait apparaître, après la validation du moyen de paiement, une fenêtre pop-up qui détourne l’attention des consommateurs et leur fait souscrire l’assurance la plus chère sans s’en rendre compte. » Cette fenêtre pop-up reprendrait les mêmes codes graphiques qu’un pop-up demandant au consommateur de confirmer son paiement, est-il dénoncé. L’association de consommateurs évoque un « piège marketing », qui vient en violation de la législation de la vente sur Internet et de son principe du « double-clic » : l’internaute doit en principe pouvoir vérifier une dernière fois sa commande et son prix avant de procéder à l’achat.

La pratique « trompeuse » que dénonce l’association pourrait rapporter plusieurs millions d’euros par an à Lastminute, selon un article du Times. « De nombreux clients ont utilisé les forums Internet pour se plaindre que le produit d’assurance a été ajouté à leur facture contre leur volonté », assure le journal britannique.

Sollicité par nos soins ce matin pour une réaction, le groupe européen Lastminute n’a pas répondu dans l’immédiat. L’agence en ligne, qui commercialise des packages, des forfaits dynamiques et des vols secs, a réalisé 512 millions d’euros de ventes en France en 2018.

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