Les TO craignent une année 2012 aussi mauvaise que 2011
Alors que le baromètre présenté hier par le Ceto montre une baisse des ventes de forfaits de 1,5% en 2011, le cru 2012 s’annonce très incertain. Les réservations cumulées de septembre à novembre reculent de 7,3% en nombre de clients.
La prévision est décidément devenue un exercice d’équilibriste pour les TO, qui s’avouent incapables de donner une tendance sur 2012.
Seule indication, peu encourageante, fournie hier lors de la troisième édition du forum de l’Association de tour-opérateurs/Ceto, à St-Cyr sur Mer (83) : les réservations de voyages à forfait au cours des trois premiers mois de l’exercice 2012 (du 1er septembre au 30 novembre 2011) sont en recul de 7,3% en nombre de passagers, en glissement annuel. Le déclin est spectaculaire au seul mois de novembre (-17,5%), alors que septembre et octobre étaient orientés à la hausse.
"On a du mal à digérer le printemps arabe", avance comme explication René-Marc Chikli, président du Ceto. De son côté, Patrice Caradec, DG de Transat France, tempère en rappelant "qu’on est en décroissance par rapport à un bon hiver 2011".
Au global, l’exercice 2011, clos au 30 septembre dernier, s’avère toutefois mauvais, avec des ventes de voyages à forfait en retrait de 1,5%, pour un total de 4,78 millions de clients. Le volume d’affaires a en revanche progressé de 1,7% (à 4,54 milliards d’euros). Mais c’est l’effet mécanique du report des clients sur des destinations plus chères que celles du printemps arabe d’une part, et des hausses des prix du carburant et des taxes d’autre part. "Pour conserver nos clients, on a rogné nos marges, martèle Patrice Caradec. 2011 est une mauvaise année sur le plan financier".
