Les Maldives, paradis luxueux mais fragile

L’économie touristique des Maldives s’est bien rétablie après le tsunami de décembre 2004. De plus en plus dominé par les établissements 5 étoiles, l’archipel a remis ses îles-hôtels au goût du jour en créant des Spas parmi les plus luxueux du monde. Les séjours de plongée, qui ont lancé la destination dans les années 1970, cèdent progressivement le pas aux activités de remise en forme. Et ce n’est pas fini : le gouvernement a autorisé l’aménagement de quarante îles-hôtels supplémentaires. Un tiers de capacités en plus, sur un marché pas encore saturé. Le problème, c’est l’écologie. Destination fragile, menacée par la montée du niveau de l’océan Indien (entre 3 et 10 millimètres par an), les Maldives pourraient disparaître de la carte d’ici un ou deux siècles. Dans 50 ans seulement, au terme des baux d’exploitation accordés aux chaînes hôtelières, certaines devront plier bagages et les îles les plus exposées seront abandonnées. Les hôteliers en sont conscients et misent sur une empreinte écologique aussi réduite que possible, avec des dispositifs d’économies d’énergie particulièrement transparents. L’accueil doit rester haut de gamme, et là aussi, les prestations visent l’excellence : transferts en yachts privés, sonorisation high-tech dans les chambres et produits consommables frais et abondants. Les TO généralistes peinent à faire leur marché sur cette destination devenue chère, et mal desservie par les vols directs en charter depuis l’Europe. Les acheteurs des spécialistes haut de gamme, eux, vont se régaler : une dizaine de nouveautés hôtelières, au minimum, vont animer le marché durant la prochaine saison.