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Les groupes asiatiques à l’assaut de la capitale

Mandarin Oriental, Shangri-La et Raffles ouvriront dans les prochains mois leur première adresse parisienne. Prestations de luxe et services exclusifs seront au rendez-vous.

C’est une partie de l’hôtellerie parisienne qui s’apprête à changer de visage. Dans quelques mois, trois des plus grands groupes hôteliers asiatiques inaugureront leur premier établissement parisien. Déjà connu de sa clientèle d’habitués et des professionnels, le Royal Monceau, fermé en juin 2008 après une mémorable « demolition party », va rouvrir ses portes au début de l’été. Ces deux années de travaux ont permis la rénovation de l’hôtel géré par le groupe singapourien Raffles Hotels et Resorts. L’établissement doit dorénavant se positionner comme une nouvelle référence de l’hôtellerie de très grand luxe et devenir un candidat naturel à la cinquième étoile. Le projet a consisté en la restructuration de l’établissement. Le nombre de chambres a été ramené de 220 à 149 (dont 63 suites de 55 à 380 m2). Autres nouveautés : un ensemble Spa-fitness de plus de 800 m² doté d’une piscine intérieure d’environ 200 m², un espace de 1 000 m² dédié à la gastronomie avec cinq restaurants et bars, une galerie d’art et une salle de cinéma de 100 places. Le tout décoré par le talentueux Philippe Starck.

UNE ENTRÉE EN EUROPE PAR LA GRANDE PORTE

La façade, avenue Hoche, ne sera modifiée que par la création de nouvelles issues de secours au rez-de-chaussée et par le remplacement des menuiseries extérieures, conforme à l’origine. L’hôtel appartient à Qatari Diar, qui y a investi plus de 100 ME. Il faudra compter au minimum 730 E pour une nuit dans une chambre standard et 1 200 E pour séjourner dans une suite. Avec cette ouverture, Raffles fait son entrée en Europe par la grande porte. C’est aussi le cas du groupe Shangri-La, qui a choisi Paris pour sa première implantation sur le Vieux Continent. Situé sur la colline de Chaillot, en plein coeur du XVIe arrondissement (avenue d’Iéna), le futur Shangri-La Hotel Paris ouvrira au mois de septembre – et avec près d’une année de retard – ses 109 chambres et suites, « les plus grandes de la capitale » selon le groupe hôtelier. Signées Pierre-Yves Rochon, elles offriront des vues imprenables sur la Seine et la tour Eiffel. Le futur 5* disposera également d’un espace de réception de 850 m2, dont les deux tiers sont classés monument historique, et d’une offre gastronomique variée alliant la haute cuisine française et l’authenticité asiatique. Après Paris, le groupe basé à Hong Kong exportera son savoir-faire à Vienne, Istanbul, Londres et Moscou. Enfin, Mandarin Oriental prévoit l’ouverture de son établissement au printemps 2011. Pour sa première inauguration parisienne, le groupe s’est aussi offert des talents prestigieux. En cuisine, le chef étoilé Thierry Marx, élu « Cuisinier de l’année » par le guide GaultMillau en 2006, a été formé dans les restaurants Ledoyen, Taillevent et Robuchon. L’architecte de renommée internationale Jean-Michel Wilmotte est, quant à lui, chargé du projet de construction alors que la direction générale de l’établissement revient à Philippe Leboeuf. L’ancien directeur général du Claridge’s à Londres a pour objectif de « faire du Mandarin Oriental Paris l’un des principaux palaces de la capitale ». Et il devrait réussir à relever le défi. Le futur hôtel, situé rue Saint-Honoré, proposera une gamme de prestations de haut niveau : 138 chambres et suites de luxe, une vaste cour intérieure qui offrira la possibilité de dîner en extérieur toute l’année, un Spa, une piscine couverte et un club de gymnastique.

LE BRISTOL ET LE PLAZA-ATHÉNÉE S’AGRANDISSENT

Face à cette nouvelle concurrence, les palaces parisiens préparent la riposte, à l’instar du Bristol qui s’est récemment agrandi, du Plaza-Athénée qui vient d’acheter trois immeubles autour du palace pour ajouter des suites et, pour la première fois, des salles de réunion. Ces trois ouvertures interviennent alors que la reprise est encore molle dans l’hôtellerie. Le cabinet spécialisé Deloitte estime que les nouveaux hôtels haut de gamme sont « une bonne nouvelle pour Paris, car ils vont apporter avec eux une partie de leur clientèle asiatique qui va les suivre ».

Face à cette nouvelle concurrence, les palaces parisiens préparent la riposte

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