Les Entreprises du Voyage vont lancer un portail pour les réceptifs en France
Les Entreprises du Voyage (EdV) lanceront en avril un portail qui réunira réceptifs et agences de voyages. L’objectif ? « Transformer le visiteur en voyageur ».
Lors d’une réunion des EdV pour les adhérents des Hauts-de-France Normandie et Centre-Est Rhône-Alpes, Yannick Faucon a présenté ce projet de portail France B2B. Quel est le but de la plateforme, en phase finale d’élaboration ? Mieux vendre la France, qui représente entre 7 et 10% des ventes en moyenne de la distribution. Et trouver une solution pour mettre facilement en relation les réceptifs et les agences de voyages. « Dans les deux cas, pour pouvoir s’interconnecter sur le portail, les entreprises doivent être adhérentes aux EdV », a précisé le président des EdV Centre-Est Rhône-Alpes.
En tout, potentiellement, jusqu’à 118 réceptifs adhérents peuvent être connectés avec 1 400 points de vente, soit plus de 3 600 agences. Les agences locales spécialistes de la France peuvent ainsi toucher un nouveau canal de distribution inexploité puisqu’elles s’adressaient principalement aux TO étrangers, jusqu’à maintenant.
Mise en relation, pas de commercialisation
Après de nombreuses réunions, notamment avec le Conseil du voyage en France, sous la présidence de Ghislain Chaigne, cet outil devrait être lancé en avril. L’objectif n’est pas de « regrouper des produits que tout le monde peut retrouver n’importe où. L’idée c’est que les réceptifs nous permettent d’avoir une offre à valeur ajoutée, quelque chose que le client ne puisse pas trouver par lui-même sur Booking ou sur d’autres sites ». Surtout l’outil doit permettre aux vendeurs des agences d’avoir une offre différenciée, à proposer dès cet été. La plateforme permettra de diffuser des offres packagées « pour ceux qui sont suffisamment structurés ».
Les offres remonteront « dans un moteur de recherche en fonction d’une durée, d’une date de départ et surtout d’une destination. » Car « l’entrée sur le site va se faire par région ».
Attention, la réservation se fera offline. L’idée n’est pas pour les EdV de faire de la commercialisation mais d’offrir une vision globale de l’offre sur la France incluant les Dom-Tom, et « une mise en relation rapide grâce à une fiche de contact. Nous ne rentrerons pas dans le cadre de préconisation de commission et de tarifs. »
200 euros le ticket d’entrée
Pour financer la plateforme, « on a voulu avoir un modèle économique qui s’adapte à tout le monde, explique Yannick Faucon. Le ticket d’entrée est de 200 euros, soit des coûts relativement faibles. En une ou deux relations, le réceptif peut amortir cette dépense. »
Une offre spécifique vise les réceptifs un peu plus structurés qui vendent déjà auprès des agences. « Cette offre est en fonction du nombre de produits mis en place dans le moteur de recherche. C’est un tarif évolutif et un abonnement mensuel à 59 euros par mois pour avoir une mise à jour des dates de départ, de la disponibilité, de la durée des produits et de changement éventuel de produits sur le portail. »
Enfin, il est vrai que les agents de voyages connaissent bien souvent « par cœur la Thaïlande ou la Tunisie et beaucoup moins la Bretagne ou l’Alsace ». EdV a pensé à tout et propose aux Comités régionaux du tourisme de positionner sur la plateforme des liens vers leurs webinaire et leurs e-learning. Ce qui étoffera le site de formations institutionnelles.
