Les Entreprises du Voyage demandent la « libération » des voyages
Les professionnels du voyage implorent le gouvernement de donner son Go aux voyages en avion, via leur syndicat.
Le confinement interdit de rejoindre les aéroports sans motif médical, familial ou professionnel impérieux. Les voyagistes sont donc contraints d’annuler les « voyages à forfait » organisés en période de confinement et de rembourser leurs clients, rappellent les Entreprises du Voyage (EdV) dans un communiqué. Mais les compagnies aériennes ne remboursent pas les billets émis dans la cadre de ces voyages lorsque les vols opèrent… Pour elles, c’est potentiellement des no-shows, ce qui risque de devenir un vrai casse-tête pour les agences de voyages…
Face à cette situation, les EdV demandent au gouvernement « d’assumer les conséquences de ses décisions en indemnisant les professionnels des frais qu’ils supportent lorsque le confinement les contraint à annuler des départs ».
« Absurdité » de la situation
Le syndicat rappelle aussi une incongruité, pointée lors de sa récente visioconférence : malgré le confinement, les Français peuvent assez facilement voyager en réservant un vol sur le site d’une compagnie ou d’une agence, et un hébergement sur une plateforme en ligne. Le plus compliqué est sans doute de rejoindre l’aéroport sans écoper d’une amende….
Les EdV implorent le gouvernement de « prendre acte de l’absurdité de cette situation qui contraint un professionnel d’annuler un voyage que le voyageur peut organiser lui-même sans difficulté », poursuit le communiqué. « Les Entreprises du Voyage demandent au gouvernement de constater que les procédures sanitaires rigoureuses mises en œuvre dans les aéroports français permettent de libérer les déplacements domestiques et internationaux en avion. » Le syndicat appelle aussi l’Etat français à une meilleure anticipation, pour faciliter la réservation des voyages comme des séjours aux sports d’hiver.
En novembre 2020, ses adhérents ont enregistré un volume d’affaires négatif, ce qui prouve l’acuité de la crise : le montant des remboursements de voyages annulés du fait du confinement s’avère supérieur au volume des réservations de voyages.
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