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[#AWFT21] Les 5 engagements responsables que prend l’industrie du tourisme

Professionnels de l’industrie, officiels, universitaires ou encore associatifs ont réfléchi, pendant deux jours, à la façon dont le tourisme doit envisager sa transformation vers un modèle plus durable. 5 engagements forts ont été pris à la suite du forum A World For Travel.

1.Favoriser la compensation carbone avec des options concrètes

C’est un engagement fort alors qu’à l’heure actuelle, environ 10% des compagnies seulement offrent la possibilité aux passagers de compenser leur empreinte carbone. 36% d’entre eux (sondage You Gov auprès de voyageurs chevronnés américains et britanniques) se disent pourtant prêts à payer pour compenser leur empreinte carbone, si cela était proposé. Taxes, investissements publics, calculateur commun : de nombreuses pistes sont déjà dégagées.

2. Engager tous les secteurs dans un plan de réduction carbone

Un effort nécessaire doit être consenti par tous les métiers du tourisme, alors que les émissions de CO² liées à l’activité touristique ont augmenté de 60% entre 2005 et 2015 (UNWTO/ITF). L’industrie est en bonne voie, mais il faut aller plus loin, au risque de voir les émissions de CO² liés au tourisme croître de 25% d’ici à 2030 (UNWTO/ITF). Un suivi commun, avec rapports fréquents et public, pourrait être mis en place.

3.Investir pour un tourisme plus durable

L’industrie doit trouver un moyen d’investir, en priorité et en urgence, dans un produit touristique plus responsable. Partage et analyse commune des données, nouveaux mécanismes de financement pour permettre la transition des économies touristiques des destinations… : les membres de A World For Travel plancheront sur le sujet.

4.Trouver des solutions avec les communautés locales

70% des touristes (UNWTO, WTTC) aimeraient impacter davantage de façon positive les endroits qu’ils visitent… et les gens qu’ils rencontrent. Ces communautés qui sont directement impactées par l’activité touristique, et qui doivent faire partie des réflexions sur l’élaboration des stratégies touristiques. Pour qu’ils contribuent à la transformation des territoires dans lesquelles ils vivent et travaillent, associer les communautés locales, via les associations d’habitants par exemple, est désormais indispensable.

5.Renforcer le rôle des fournisseurs locaux

Les producteurs et travailleurs locaux doivent être les premiers contributeurs de l’activité touristique de leur région. Les professionnels de l’industrie, à l’image des hôteliers, doivent désormais intégrer les fournisseurs locaux dans la chaîne touristique et dans la façon dont on met en tourisme un territoire. Quitte à payer plus cher. 

Ces cinq engagements feront l’objet d’un travail spécifique des membres d’A World For Travel. Ceux-ci s’engagent à multiplier la communication autour de ces engagements, à incarner la mise en avant de la cause du tourisme durable ; à faciliter les partenariats et la mise en relation ; à partager l’évolution de leurs travaux, les informations et les données obtenues ; et à trouver une méthode pour mesurer les progrès effectués.

Consulter les 5 engagements en détail et les raisons pour lesquelles se mobilisent ici.

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3 commentaires
  1. Lionel Te dit

    Bien oui… Mais sincèrement pas à la hauteur des enjeux ! Trop flou, pas d’actions concrètes (CF le conditionnel du point 2). Oui, arrêter les usines à touristes. Mais le mieux serait de penser intégralement la chaine de valeurs du tourisme pour lui redonner un sens et un coût à la hauteur de son impact sur l’environnement.
    On ne peut plus se permettre de voyager low cost… On doit d’urgence taxer le kérosène. Le tourisme DOIT prendre sa part dans la lutte contre le dérèglement climatique. C’est indispensable !

  2. GDL dit

    A des années lumières de la réalité du changement climatique, les acteurs du tourisme continuent de faire comme si de rien n’était et ceux qui continuent de se voiler la face vont se prendre une énorme claque prochainement car tout simplement dépassés:

    1 la compensation carbone doit être utilisée en ultime et dernier recours, elle ne devrait même pas figurer dans les 5 priorités : c’est une bouée de sauvetage d’ultime recours et que l’industrie essaye de faire porter aux particuliers. S’il fallait compenser les émissions carbone de l’aviation, il faudrait planter 26 milliards d’arbres (source : https://theicct.org/publications/co2-emissions-commercial-aviation-2020) ! On croirait Coca-cola qui dit recycler 100% de leurs canettes/bouteilles d’ici 2030…

    2 engager tous les acteurs dans un plan de réduction carbone : oui mais encore? rien de concret. Pire, les émissions augmentent de 60% de 2005 et 2015 et vous parlez d’être en bonne voie… je laisse les lecteurs tirer leurs conclusions

    3 investir pour un tourisme durable : la grande classique, quand on ne sait pas comment réduire, on met de l’argent sur la table et on espère que ça va se faire tout seul…

    Il est grand temps de se réveiller. Commencez par une fresque du climat, lisez au moins un rapport du GIEC ou au pire un résumé, allez discuter avec des experts carbone ou climat et réveillez-vous !

  3. Tanguy de Laubier dit

    Bravo. Un brillant événement avec des acteurs engagés. Merci

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