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Le ski a résisté grâce aux petites stations

La montagne a fait mieux que sauver son hiver. La fréquentation s’est légèrement accrue par rapport à l’an dernier. Mais les professionnels du tourisme se gardent de tout triomphalisme.

La montagne française, valeur sûre de l’hiver ? Alors que la saison est désormais largement avancée, l’heure est déjà au bilan. Et les professionnels français du tourisme, hébergeurs comme tour-opérateurs spécialistes des séjours en station, reconnaissent que la saison a été bonne. « La montagne a bien résisté », confirme Nicolas Mendiharat, PDG du site TravelHorizon, qui décline son offre sports d’hiver sur Skihorizon.com. « Nous sommes stables en volume par rapport à l’an dernier. » Chez Interhome, spécialiste de la location, le CA des séjours ski affiche même une progression de 8 % sur la clientèle française, avec une croissance particulièrement forte sur les produits haut de gamme.

PROMOS, PACKS ET DERNIÈRE MINUTE

« Restons mesurés », tempère toutefois Magali Degorre, chef de produit chez le TO Snotour. « Le début de saison n’a pas été très bon, et si on finit l’hiver à l’étal, c’est grâce aux promos, qui ont boosté les dernières semaines. Les clients ont attendu l’ultime moment pour réserver, et même durant les vacances de février, il y avait de la disponibilité en dernière minute. La seule semaine qui a vraiment fait le plein a été celle du nouvel an. » Résultat, pour le TO : des produits moins chers et plus de courts séjours. « En contrepartie, les vacanciers ont davantage réservé de packs tout compris, incluant les forfaits, les cours de ski ou la nourriture, poursuit Magali Degorre, ce qui a permis de maintenir à niveau les paniers moyens. » La crise n’a donc pas totalement épargné les sports d’hiver. Une partie des habitués du ski a d’ailleurs renoncé cette année à ses vacances, faute de moyens financiers suffisants. Mais cette désaffection a été compensée par un surplus de clientèle ayant choisi de se reporter sur les stations de montagne, au détriment de destinations plus lointaines. « Sans la crise, reconnaît en ce sens Nicolas Mendiharat, nous aurions peut-être fait 3 % de plus. Mais ce qui nous a le plus pénalisés, en réalité, c’est le calendrier scolaire. » Les vacances des écoliers d’Île-de-France, qui contribuent le plus au remplissage des stations, chevauchaient en effet celles des autres académies françaises, ainsi que les congés hivernaux des autres élèves européens. Conséquence : un pic de saison concentré sur un nombre réduit de semaines. À l’inverse, la précocité des vacances de printemps devrait permettre de clore la saison en beauté, même si les volumes demeurent faibles. Reste que les grandes stations, en Tarentaise notamment, ont souffert de la baisse de fréquentation des clientèles européennes, Britanniques et Scandinaves en tête, que ne sont pas venus remplacer les Français, malgré d’importants stocks d’hébergements libres. Pour tous les professionnels, les grandes gagnantes de l’hiver sont bel et bien les stations de moyenne altitude, principales responsables de la bonne tenue de la montagne. L’excellent enneigement leur a permis de tourner à plein régime, et leurs prix, plus accessibles, ont agi comme un aimant sur des skieurs en quête de vacances économiques. Un constat confirmé par l’Observatoire national des stations de montagne Ski France. Conclusion de son enquête, publiée le 16 mars : la fréquentation a progressé par rapport à l’an dernier, mais les dépenses ont diminué.

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