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Laurent Abitbol (Marietton) : « C’est TUI qui nous a choisis »

Laurent Abitbol dément la rumeur d’une signature imminente avec TUI France. Le projet, s’il doit avancer, prendra a minima une année, estime le patron de Marietton.

Le projet de « partenariat » de TUI France fait couler beaucoup d’encre, et interroge les salariés du voyagiste. Mais Laurent Abitbol, président de Marietton Développement, appelle à raison garder : « Nous n’allons pas signer cette semaine, ce sont des bêtises », affirme-t-il avec fermeté, pour démentir la rumeur. « Moi, je ne cache pas si j’achète, or nous en sommes très loin ! »

Le projet est en revanche bel et bien envisagé. « C’est TUI qui nous a choisis. Ce n’est pas nous », ajoute Laurent Abitbol. Pour autant, rien n’est fait : « C’est très long. Le jour où nous décidons d’aller de l’avant, il y a un an d’audit et de procédures. Le jour où c’est vraiment exclusif, les syndicats le sauront, les médias aussi. Nous en parlerions trois mois avant, quand c’est sûr que c’est fait. Pas avant, quand c’est peut-être fait. Il ne faut pas parler de sujets tant que ce n’est pas sûr. Bleu Voyages, nous signons (la prise de participation, NDLR) vendredi, alors que nous l’avons révélé en septembre dernier. »

La difficulté supplémentaire, avec TUI, c’est le cadre réglementaire, et la nécessité dans ce grand groupe d’informer au préalable les Instances représentatives du personnel (IRP). De son côté, TUI France, que nous avons interrogé, ne fait pas de commentaires.

Les salariés veulent des réponses

Autre rumeur à laquelle Laurent Abitbol souhaite tordre le cou : celle laissant entendre que Nicolas Delord, ex-président de Thomas Cook France, prendrait les rênes de l’entité TUI France si elle devait passer sous la houlette de Marietton. « Si je reprenais TUI », c’est « quelqu’un d’extérieur au tourisme » qui prendrait la tête. « Encore une fois, nous en sommes très loin », martèle le dirigeant.

En attendant, la CGT demande expressément une entrevue à Elie Bruyninckx. Le PDG de la Western Region a accepté de participer à la réunion mercredi de la commission économique du Conseil social et économique (CSE), qui porte sur différents sujets : présentation de comptes de résultat détaillé, budget 2020, recherche de partenariat. « La CGT espère rencontrer Elie Bruyninckx à l’issue de cette réunion, nous le lui avons demandé », explique Lazare Razkallah, élu CGT au sein de TUI France, par ailleurs secrétaire général du CSE. « Nous estimons que TUI France se suffit à lui-même. Nous ne voulons pas qu’un partenaire prenne la main opérationnelle de nos activités », qui doivent être redressées.

« Tant que nous ne gagnons pas d’argent, nous avons un problème, nous confiait Hans Van de Velde dans le numéro 3190 de L’Echo touristique. TUI « discute avec différentes sociétés – françaises, internationales – pour envisager des partenariats stratégiques. Nous sommes ouverts à̀ beaucoup de solutions pour que le marché français soit plus sain », avait-il ajouté. Un éventuel rapprochement avec Marietton Développement, le groupe piloté par Laurent Abitbol, revient depuis souvent dans les rumeurs, depuis plusieurs mois. Selon différentes sources, Marietton Développement prendrait les commandes de TUI France, avec la mise en place d’un régime de location-gérance. Le groupe monterait au capital de TUI France à hauteur de 45%, tandis que TUI conserverait le même niveau de participation. Les salariés de TUI France, eux, se partageraient les 10% de capital restant.

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