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La Turquie croit en sa saison

Le pays, invité de la France dans le cadre de la Saison de la Turquie, est à l’honneur. Il suscite aussi des vocations chez les TO. De quoi résister à la crise en jouant la carte du balnéaire comme du culturel.

«Je t’aime, moi non plus » : entre la Turquie et les touristes français, la relation a toujours été chaotique. Au gré des événements géopolitiques, des menaces du PKK ou des risques d’attentats, la fréquentation fluctue avec, il faut le reconnaître, des préjugés qui amplifient chaque problème et provoquent régulièrement des baisses de trafic injustes du marché hexagonal. « Je t’aime, moi non plus » : côté diplomatie, les relations franco-turques sont tout aussi ambiguës. Pas question d’accueillir la Turquie au sein de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy l’a répété la semaine dernière. Et pourtant, le pays est un partenaire économique privilégié. Un sujet d’admiration aussi, pour sa culture et son histoire. Ainsi, depuis le 1er juillet, le pays est l’invité de la France dans le cadre de la Saison de la Turquie. Faisant écho au succès du Printemps français, organisé dans plusieurs villes turques en 2006, cette Saison, qui se poursuit jusqu’au 31 mars 2010, présente plus de 400 événements culturels, économiques et intellectuels qui « permettront de découvrir (…) la jeunesse et la modernité d’un pays, trop méconnu ». Le président de la République a ainsi inauguré le 9 octobre, en compagnie de son homologue turc Abdullah Gül, la superbe exposition De Byzance à Istanbul au Grand Palais, à Paris. De cette effervescence culturelle, couplée à l’annonce de la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’Arménie, la Turquie gagnera-t-elle enfin une image plus positive ? « Tous ces signes devraient enclencher un cycle vertueux », remarque René Thibaud, directeur commercial de Marmara, le leader sur la destination en France, avec une part de marché de 68 %. « La Turquie est un pays fabuleux, d’une richesse incroyable, mais victime de beaucoup d’idées reçues. La qualité de l’offre touristique est pourtant incontestable. Pour nous, c’est une valeur sûre ! » Qui résiste mieux que d’autres à la crise, malgré des campagnes de communication pas forcément à la hauteur.

DES PARTS DE MARCHÉ À PRENDRE

Sur les cinq premiers mois de 2009, le nombre de touristes internationaux est resté stable, après une hausse de fréquentation de 12 % en 2008 (14 % pour le marché français). De quoi espérer 30 millions de touristes à l’horizon 2011, dont un million en provenance de l’Hexagone. Marmara confirme avoir stabilisé ses ventes cette année par rapport à 2008, qui avait vu la barre des 200 000 clients repassée. Il faut dire que la concurrence n’est pas très pugnace. Après les épisodes Maxi et Médiades, le TO s’est trouvé en situation de quasi-monopole, l’autre spécialiste, Pacha Tours, privilégiant une approche moins industrielle (13 700 clients en 2008). Les velléités de retour en force de généralistes comme Fram n’ont, par ailleurs, pas été couronnées de succès. Mais la Turquie intéresse et il y a des parts de marché à prendre. En balnéaire comme en culturel. Le groupe Thomas Cook en est convaincu qui, fort de ses partenariats hôteliers sur place, ouvrira deux nouveaux clubs l’été prochain, après un Eldorador dans la région de Kemer l’été dernier. STI aussi, qui se lance en groupe cet hiver, avant d’intégrer la destination, en avril, dans le catalogue Méditerranée. La Turquie « sous un autre visage » sera proposée, à la carte et avec un positionnement haut de gamme, culturel, charme et design, « plus Pacha que Marmara ». La production sera complète, sur vols réguliers, avec un objectif, de 700 à 1 000 clients. Pacha peaufine du coup son offre et pousse Antalya cet hiver en circuit (avec des vols spéciaux depuis Paris et Nantes) et en week-end, grâce au nouveau vol direct de Turkish Airlines entre Paris et la station les lundis et vendredis, depuis le 2 octobre. De quoi continuer à entretenir l’intérêt, d’autant qu’Istanbul sera capitale européenne de la culture pour l’année 2010.

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