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La tour Eiffel se fait (toujours) désirer

Après plusieurs mois d’arrêt, l’ascenseur du pilier nord est de nouveau en service. Un retour à la normale qui n’empêche pas les longues files d’attente. Histoire d’une ascension difficile.

«On abandonne ! » soupire Sandrine, découragée par l’attente. Venue pour la journée à Paris, cette jeune mère de famille originaire de Mâcon, espérait faire découvrir à ses deux enfants la tour Eiffel. Peine perdue. Plombés par la chaleur, ils rebrousseront chemin comme beaucoup d’autres visiteurs ce jour-là. Nous sommes le mercredi 22 août et comme chaque jour, il faut faire au moins deux heures de queue pour accéder au monument payant le plus visité au monde : 7,1 millions de visiteurs en 2011, contre 3 millions au début des années 80. Depuis le 6 août, l’ascenseur du pilier nord a pourtant repris du service. Capable d’emporter 920 personnes à l’heure, il avait été fermé pour une remise aux normes depuis le mois de février. Les visites reposaient uniquement sur l’ascenseur hydraulique du pilier est, le seul à acheminer les visiteurs vers les 1er et 2e étages à raison de 650 personnes à l’heure. Une capacité largement insuffisante pour absorber sans trop d’attente les 25 000 visiteurs par jour. En haute saison, le géant de fer peut accueillir jusqu’à 32 000 personnes, un chiffre loin d’être atteint cette année.

Aux pieds de la tour, sous la chaleur écrasante, un choix s’impose : s’infiltrer dans le ruban humain du pilier nord et attendre deux heures, se poster dans la queue du pilier est qui fait gagner trente minutes, ou alors, prendre son courage « à deux jambes » au bas du pilier sud pour gravir les 704 marches qui mènent au 2e étage. Et le pilier ouest ? Le troisième ascenseur, remis aux normes dans les années 1980, fait l’objet d’une rénovation totale entamée il y a plus de deux ans. Pourquoi est-ce si long ? Le sujet semble tabou. Il est impossible d’avoir des précisions de la part du personnel du monument.

Dans les files d’attente, les touristes étrangers affichent néanmoins une patience exemplaire. Alors que la famille canadienne Thomson préfère les escaliers, les Street de Bristol « ont le temps » de faire la queue, ils sont « en vacances ». Comme l’explique Mayland, Américain, tout est une question de préparation : « notre hôtel nous a prévenus de l’interminable attente, du coup on l’appréhende mieux ». Tous sont unanimes : la tour Eiffel est une étape incontournable à Paris. Le symbole, inauguré lors de l’exposition Universelle en 1889, arrive en tête d’un classement de l’ « image de marque » des monuments européens.

Au 2e étage, la vue est spectaculaire. Encore 45 minutes de queue pour les ascenseurs qui mènent au sommet. Paris sous toutes ses coutures s’offre au spectateur ébahi. Encore fallait-il ne pas être « tête en l’air » et manquer les petits panneaux qui précisaient : un ticket spécial « montée au sommet » doit être acheté aux caisses du 2e étage. Bilan : 45 minutes d’attente pour rien, caisses fermées pendant une heure pour réguler la circulation au sommet. Des rêves de hauteur s’envolent.

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