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La sortie de crise se précise dans l’hôtellerie

Après une année 2009 morose, le secteur hôtelier a retrouvé des couleurs début 2010. La reprise reste néanmoins encore fragile.

C’est une éclaircie après la tempête. Après une longue série de chiffres négatifs, les signes de reprise se multiplient dans le secteur hôtelier. Le géant britannique InterContinental annonçait le 11 mai une hausse de 15 % de son bénéfice d’exploitation au premier trimestre, lui permettant d’enregistrer la première hausse en dix-huit mois de son revenu par chambre disponible (RevPar). De son côté, Accor avait annoncé, le 20 avril, un chiffre d’affaires de 1,67 MdE, en hausse de 3,1 %, au premier trimestre 2010. « La tendance positive se confirme par le redressement des taux d’occupation », indiquait alors Jacques Stern, le directeur général délégué du groupe hôtelier.

REDÉMARRAGE À PARIS ET DANS LE MILIEU ET HAUT DE GAMME

Ce phénomène touche aussi l’Europe. Selon le cabinet MKG Hospitality, l’évolution de l’activité hôtelière s’est inversée depuis décembre dernier, grâce à une progression des taux d’occupation et à un rétablissement des prix moyens. « La sortie de crise en Europe se précise », estime même le cabinet d’études. Après une évolution positive de 0,2 % du RevPar en février, la progression a atteint 2,4 % en mars par rapport à la même période en 2009, mois le plus mauvais de l’an passé avec un recul de 12,3 %. Ce nouveau dynamisme bénéficie aussi à la France. Pour la première fois au mois de mars, tous les segments hôteliers hexagonaux ont montré un taux d’occupation en progression, selon MKG Hospitality. Un élan que constate également son concurrent Deloitte, qui note un redémarrage en particulier à Paris et dans les hôtels de milieu et haut de gamme. Ainsi, la croissance du taux d’occupation des établissements 4* de la capitale a atteint 11 % en mars, et celle du RevPar 12,7 %. Les grandes villes françaises ont aussi enregistré des augmentations importantes, notamment Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nice et Toulouse. Le retour à de meilleurs niveaux de fréquentation est encore plus visible dans l’hôtellerie 3*, pour laquelle rares sont les agglomérations affichant une baisse d’activité. En revanche, la tendance est plus contrastée pour l’hôtellerie 2* et économique, et varie en fonction des villes. « À Paris, la marque Ibis revient à de bons niveaux, avec un prix moyen en hausse de 2,8 % au premier trimestre », note Jacques Stern. La prudence reste néanmoins de mise. Car si les groupes hôteliers ont enregistré globalement des signaux positifs ces derniers mois, la reprise semble néanmoins discrète. Cette amélioration sensible des conditions du marché s’inscrit-elle dans un retour progressif à la normale ? « Il est bien difficile de le dire à ce stade, indique-t-on au cabinet Deloitte, notamment parce que l’économie européenne reste fragile et que le marché hôtelier est confronté à des défis sur lesquels il a peu de prise. » Comme ce fut le cas au mois d’avril avec l’éruption du volcan islandais.

« L’économie européenne reste fragile et le marché hôtelier est confronté à des défis sur lesquels il a peu de prise »

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