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La Réunion, île à sensations (01 décembre 2011)

Cinq ans après le chikungunya, tous les voyants semblent enfin au vert pour la destination. Seul frein à la croissance : des capacités hôtelières toujours insuffisantes.

Le Piton de la Fournaise n'est plus le seul à exulter sur l'île de la Réunion. Depuis un an, le secteur touristique connaît lui aussi un coup de chaud salutaire. Alors que 2010 s'était terminée sur une légère baisse de fréquentation (420 300 visiteurs), le nombre de touristes a bondi de 19 % au premier semestre 2011 et la haute saison, de septembre à décembre, s'annonce excellente. Autre motif de satisfaction, la part de la clientèle d'agrément (les « vrais » touristes) progresse à nouveau, au détriment de la clientèle affinitaire (séjournant chez des amis ou de la famille). Et même si les voyages à forfait ne représentent que 15 % des volumes de passagers (contre 25 % en 2005), les TO profitent également de la poussée. « Nous sommes à +50 % en nombre de clients par rapport à l'an dernier », jubile Gilbert Cisneros, le PDG d'Exotismes, qui attribue cet engouement au classement Unesco obtenu l'an dernier. Mais pas question pour l'IRT (Île de la Réunion Tourisme) de relâcher les efforts.

 

OBJECTIF POUR 2015 600 000 VISITEURS

 

Car la région, qui a érigé le tourisme en priorité économique, vise les 600 000 visiteurs en 2015. L'assouplissement des procédures d'entrée sur le territoire et le développement des combinés avec les îles voisines dont Maurice, commencent à porter des fruits sur les marchés cibles hors-métropole, notamment l'Afrique du Sud. Reste désormais à accroître les capacités hôtelières, point faible de la destination, qui ne dispose que de 2 500 chambres marchandes. « Nos hôtels sont de petite capacité, commente Ariane Loupy, secrétaire générale de l'IRT. Pour soutenir notre développement, nous allons être forcés de développer des unités de 400 ou 500 chambres. » Un pari risqué dans cette île à grand spectacle, qui a tout sauf l'image d'une destination industrielle…

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