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La province sauvée par l’international

Dopé par les vols low cost européens, le trafic des dix premiers aéroports régionaux a augmenté de 8,6 % en 2005.

Avec 41,6 millions de passagers, l’activité des dix premiers aéroports régionaux français a connu en 2005 un belle progression de 8,6 % par rapport à 2004. Encore une fois, c’est le trafic international qui a été le principal moteur de la croissance, avec un poids toujours plus fort des compagnies à bas tarifs. Traditionnellement, Nice-Côte d’Azur pointe en première position du palmarès, avec une nouvelle hausse de 4,4 % de son activité l’année dernière, à 9,75 millions de passagers.

L’insolente croissance de Beauvais

Les low cost représentent maintenant plus d’un tiers du trafic de l’aéroport niçois et, rien qu’au troisième trimestre 2005, il a accueilli trois nouvelles compagnies à bas tarifs, avec SkyEurope (Bratislava et Budapest), Atlas Blue (Marrakech) et Blu Express (Rome).

Plus globalement, les plateformes qui connaissent les plus fortes progressions sont celles qui ont clairement pris l’option de pousser le low cost. Bâle-Mulhouse boucle ainsi 2005 avec un trafic en hausse de 30 % (à 3,3 millions de passagers). En grande difficulté il y a encore deux ans, après les déboires de Swissair, l’aéroport s’est refait une santé grâce à Easyjet, qui y a ouvert une base et a lancé des lignes vers l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, Paris et Nice.

Idem pour Beauvais, qui poursuit son choix du tout low cost, et affiche encore une croissance insolente de 29,5 %, en tutoyant la barre des deux millions de passagers. La plateforme picarde, qui avait déjà fait sensation en intégrant le top ten des aéroports français l’année dernière, se paie le luxe de passer devant Montpellier, qui ferme le palmarès. Ce dernier, dont le trafic était en fort recul de 15,3 % en 2004, s’est contenté de résister cette année (-1,6 %). Il est le seul des dix premiers aéroports régionaux à ne pas afficher de croissance en 2005. La direction attribue cette contre-performance à la liquidation début décembre d’Air Horizons (qui assurait des vols vers le Maroc), à l’arrêt pour l’hiver des vols de British Airways, et aux deux mois d’opération d’Air Littoral début 2004 (15 000 passagers), qui n’ont toujours pas été rattrapés en 2005.

Des lendemains qui chantent

Reste les plateformes qui, grâce à une diversification réussie, ont pu maintenir un bon niveau. Ainsi, Nantes-Atlantique affiche une croissance de 11,5 % de son trafic grâce aux ouvertures de Ryanair (Shannon, Londres Stansted, Nottingham et Dublin), mais aussi à sa politique offensive en termes de trafic charter, qui a atteint 750 000 passagers en 2005.

Marseille, qui a progressé de 2 % l’an dernier, est dans la même dynamique, avec l’arrivée progressive des compagnies low cost, et là aussi la très forte progression de son activité charter (+23 %). L’aéroport, qui a retrouvé sa troisième place sur le podium au détriment de Toulouse, devrait encore améliorer ses performances cette année, grâce à l’ouverture de son aérogare simplifiée réservée aux transporteurs à bas tarifs.

Lyon-Saint-Exupéry, pourtant premier hub régional d’Air France, s’est engagé dans une démarche similaire, montrant que le trafic international de point à point devrait encore, cette année, profiter aux aéroports régionaux français.

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