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La défaillance d’Avione met dans l’embarras les agences

Le TO a mis un terme à ses activités le week-end dernier, abandonnant à leur sort plus d’une centaine de clients français.

Le tour-opérateur suisse Avione Travel a annoncé le week-end dernier la cessation de ses activités, officiellement à la suite des défaillances successives de ses partenaires aériens. Conséquence : 138 touristes français ont été bloqués en République dominicaine, l’une des principales destinations du voyagiste, qui opérait au départ de Bâle-Mulhouse. Ils ont pu être rapatriés sur des vols réguliers ou sur des places vacantes dans les charters d’autres voyagistes tels Marsans, Hotelplan ou LTU. Mais en repayant leur siège.

Sur place, certains hôteliers ont également exigé le paiement individuel des notes, non réglées par le tour-opérateur. Avione, qui n’avait pas de licence en France et s’appuyait sur l’agence parisienne St-Christophe Voyages pour le représenter dans l’Hexagone, évoque des problèmes de liquidités liés à une perte de confiance.

Les comptes bancaires étaient pourtant créditeurs

Les banquiers et les journalistes nous ont tués, s’emporte Jürg Saladin, fondateur et dirigeant du TO. Le dépôt de bilan d’Aéris, avec qui nous avons volé cet été, et le retrait d’Eurojet ont mis le feu. 90 % des agences ne nous ont pas réglé ces deux dernières semaines. Et les banques ont refusé d’honorer nos paiements pour les rotations aériennes du week-end dernier. Nos comptes étaient pourtant créditeurs de 530 000 euros, affirme-t-il. Dans ces conditions, reste à savoir pourquoi Avione n’a pas réglé les hôteliers sur place et abandonné les clients à leur sort.

Dans les agences, cette défaillance sera lourde de conséquences, même si certaines avaient bloqué récemment les sommes encaissées. Les demandes de remboursement devront se régler à l’amiable, en fonction de la trésorerie disponible chez Avione. Nous n’avons pas déposé le bilan, rappelle Jürg Saladin. Il s’agit bien sûr du remboursement des clients qui ont payé une seconde fois et vont se retourner contre leur agence (conformément à la loi), mais aussi de clients inscrits pour des voyages à venir. Objectif Lune, à Nancy, devait ainsi faire partir un groupe de 101 personnes en République dominicaine le 24 novembre, et avait réglé 75 000 euros.

La solidarité entre compagnies a fait défaut

Les clients partiront avec d’autres TO que nous allons payer. Nous en prenons la responsabilité, explique Francis Franiatte, gérant. Par ailleurs, la re-protection des clients bloqués en République dominicaine ne s’est pas toujours déroulée dans un esprit solidaire. Air France a exigé 1 200 euros pour un billet de retour, déplore Francis Franiatte.

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