L’Australie, un désert habité

Aux yeux des Européens, l’Australie reste une terre mystérieuse du bout du monde : celle des routes infinies, de la savane, des fermes gigantesques, des déserts rouges, des cités décontractées en bord de plage, des surfeurs et des forêts impénétrables. Une immensité à peine habitée par 18 millions d’humains et… 40 millions de kangourous.

Chez les voyagistes, l’itinéraire le plus populaire, en circuit organisé comme en autotour, combine le Centre Rouge (Alice Springs et Ayers Rock) avec Sydney et la Grande Barrière de corail, pour des séjours de deux à trois semaines. Les nouveautés se multiplient, preuve que la destination gagne en maturité. La fréquentation reste toutefois trop modeste. Alors que les J.O. de Sydney avaient drainé en 2000 près de 5 millions de visiteurs internationaux (+11 %), la fréquentation a chuté de 12,7 % en 2001 et de 0,8 % en 2002. Elle ne dépassera pas les 5 millions fin 2003.

Les obstacles sont réels : loin des grandes routes du globe, à 24 heures d’avion de l’Europe, l’île-continent est perçue comme une destination chère et les agents de voyages la connaissent mal.

Cela n’explique pas tout ! Pour vendre l’Australie, il faut montrer que le pays existe !, commente Denis Pavageau chez Voyageurs du Monde. Un message que l’Australian Tourism Commission a entendu : missionné pour doper le marché français, Rodolphe Brauner, un ancien chef de produits d’Asia, a déjà initié une série d’actions : le site www.australia.com s’est enrichi de rubriques en français et d’offres spéciales. Les agences ont à leur disposition un numéro de téléphone pour obtenir informations ou do-cumentations (01 55 17 41 06) et elles peuvent se former sur www.specialist.australia.com (en français). Cela devrait les aider à répondre à la demande des supporters de l’équipe de France de rugby, à qui la diffusion des matches de la Coupe du monde pourrait donner des idées de voyage !